comment les autorités tentent de rassurer la population des Contamines après l’annonce de cinq cas dans la station


Après la confirmation samedi de cinq nouveaux cas dans cette station de Haute-Savoie, les habitants vivent dans l’angoisse.

“Je ne suis pas inquiet à 100%, mais forcément on aimerait que ce suivi aboutisse sur du négatif.” Didier Mollard, père d’un élève scolarisé aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), fait part à France 3 d’une certaine anxieté, samedi 8 février, après la confirmation de cinq nouveaux cas de coronavirus 2019-nCoV dans cette station de ski.

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Ces cinq personnes testées positives, toutes de nationalité britannique, ont séjourné dans un chalet de la commune, tout comme six autres personnes. Elles ont été hospitalisées dans trois hôpitaux de la région (Lyon, Saint-Etienne et Grenoble). Depuis l’annonce de ces contaminations, l’inquiétude a gagné les Contamines-Montjoie, d’autant qu’un enfant de 9 ans ayant fréquenté deux écoles de la zone fait partie des cas confirmés. Mais les autorités s’activent pour tenter de rassurer la population. Voici comment.

Un point d’information dès samedi soir

Conformément à ce qu’avait annoncé samedi après-midi Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, une réunion d’informations, avec notamment le préfet de Haute-Savoie, s’est tenue samedi soir aux Contamines pour répondre aux interrogations.

“Ce sont des habitants du village, des touristes, aussi, qui sont de passage (…), mais aussi des professionnels (restaurateurs, moniteurs)” qui ont assisté à cette réunion d’informations, a rapporté Daniel Despin, de France 3.

Des dépistages pour ceux qui le souhaitent

Des médecins, des infirmiers et des représentants de l’ARS se trouvent aux Contamines pour dépister le coronavirus auprès des familles qui le souhaitent. Un espace dédié a été ouvert au public dimanche dès 9 heures pour réaliser ces tests, a rapporté France Bleu Pays de Savoie.

Une cinquantaine de prélèvements avaient été réalisés dimanche en milieu d’après-midi, selon Anne-Sophie Ronnaux-Baron, médecin de l’ARS.

“Probablement plus de cent” tests vont être effectués sur les personnes susceptibles d’avoir été “en contact” avec les cinq ressortissants britanniques, a déclaré Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse dimanche. Les premiers résultats devraient être connus dans la soirée.

“Mon fils est dans la classe du petit qui a été contaminé, donc on vient faire le contrôle”, a expliqué à Reuters TV Nicolas Monnet. “Mes enfants toussent pas mal donc forcément on y pense (…), mais il ne faut pas céder à la psychose”, estime pour sa part Emmanuelle Rieu. S’ils sont infectés, “je veux le savoir et vite faire ce qu’il faut. Je ne m’inquiète pas pour la suite, mais au moins qu’on soit fixés”.

Deux écoles fermées

L’enfant contaminé a fréquenté récemment l’école primaire des Contamines-Montjoie (95 élèves) et celle de Saint-Gervais (200 élèves), le temps d’une journée, pour des cours de français, rappelle France Bleu Pays de Savoie. Le directeur général de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé samedi, lors d’une conférence de presse à Annecy, que ces deux écoles allaient être “fermées la semaine prochaine pour permettre de plus grandes investigations” et pour éviter toute propagation.

Jean-Yves Grall a également annoncé que des investigations avaient été lancées pour retrouver des individus qui ont pu être en contact avec les cinq personnes diagnostiquées positives. Les parents d’élèves de ces écoles vont être informés avec “un courrier de l’Education nationale, qui va partir très vite, donnant les conduites à tenir dans ce cadre-là”

Une cellule de crise a été activée par la région Auvergne-Rhône-Alpes et un numéro spécial (0 800 100 379) a été ouvert pour répondre aux questions des personnes “directement concernées par ces nouveaux cas de contamination”.

Les élus locaux sereins

“Aujourd’hui, il n’y a pas d’inquiétudes particulières à avoir. Les touristes seront dans la station la plus sécurisée de France”, a déclaré Etienne Jacquet, maire des Contamines, a rapporté Europe 1. “Avec le dispositif médical que nous avons mis en place ici, je leur conseille même vivement de venir aux Contamines : s’ils ont la moindre grippe ou le moindre rhume, ils seront immédiatement diagnostiqués, bien soignés et bien accueillis”, a-t-il fait valoir.

De son côté, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a tenu à relativiser le risque de contamination dans l’école de sa commune où le jeune Britannique “n’a pas côtoyé toute une école, mais côtoyé, une demi-journée, cinq élèves”.

La ministre de la Santé sur place

Agnès Buzyn a fait le déplacement aux Contamines dimanche matin pour s’“assurer de l’organisation de l’ensemble du dispositif sanitaire déployé au service des citoyens de la commune et des environs”.

“Nous avons aujourd’hui beaucoup discuté avec les élus (…) parce qu’il est très important, d’abord, de pouvoir rassurer les habitants de ce village”, a-t-elle déclaré face aux journalistes. “Il n’y a aucun risque quand on croise les gens [porteurs du virus] dans la rue. Ce n’est pas cela être au contact d’une personne contaminée, a-t-elle martelé. Il faut un contact étroit, un contact soutenu, en face de la personne ou un contact charnel : il faut se toucher”, a-t-elle également expliqué. Et de conclure : “Les risques sont évidemment très faibles pour l’ensemble de la population.”



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