«Je vais te mettre la tête dans le cul»


Yvon Berland, qui avait perdu ses nerfs à la suite d’un article des Échos, s’est excusé, reconnaissant une réaction «disproportionnée».

Yvon Berland, le candidat LREM à Marseille
Yvon Berland, le candidat LREM à Marseille AFP

C’est une drôle de conception de la liberté de la presse pour un candidat qui souhaite devenir un élu de la République. À Marseille, le candidat LREM, Yvon Berland, a perdu ses nerfs après des échanges avec un journaliste des Échos . Mécontent d’un article sur sa campagne – titré : «Municipales : à Marseille, la campagne d’En Marche n’accroche pas» – le candidat a eu des mots vifs par téléphone avec l’auteur, comme le rapporte La Provence , mardi 11 février. Il a finalement fini par lui envoyer un SMS lapidaire : «Je vais te mettre la tête dans le cul…»

Des excuses, mais…

Le journal a fait part de ce dérapage à Stanislas Guérini, le délégué général de La République en marche. Ce dernier s’est excusé au nom du mouvement présidentiel. De son côté, Yvon Berland, qui est également l’ancien président de l’université Aix-Marseille, s’est excusé dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Il regrette sa «vive réaction». Elle «a assurément été à son endroit disproportionnée et je tiens dès lors à m’en excuser sincèrement».

Mais, en même temps, Yvon Berland «regrette» que le journaliste des Échos, «ait étrillé la campagne que mon équipe et moi menons collectivement et ardemment sans avoir pris la peine de nous interroger directement». Des excuses en demi-teinte donc…

Le candidat LREM est à la traîne dans les sondages à Marseille. Selon une enquête Ipsos parue en janvier, Yvon Berland figurait en cinquième position avec 8% des intentions de vote. Loin derrière la candidate LR, Martine Vassal (23%), le candidat du RN, Stéphane Ravier (22%), la candidate de l’union de la gauche «Printemps Marseillais», Michèle Rubirola (16%), et le candidat EELV, Sébastien Barles (14%).

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