«L’amateurisme, c’est bien», mais «on veut des professionnels»


Devant les députés de La République en marche mardi 11 février, Emmanuel Macron avait vigoureusement étrillé «l’ancien monde». Une bonne manière de remobiliser les troupes, affaiblies et interrogatives face aux couacs successifs. Le chef de l’État leur avait demandé de ne pas prêter attention aux critiques de l’opposition, qui les accuse régulièrement d’amateurisme. «Si les professionnels, ce sont ceux qu’on a virés (sic) il y a deux ans et demi, et que les amateurs c’est vous, alors soyez fiers d’être des amateurs», leur a-t-il lancé.

Hollande appelle au «respect»

Si François Hollande «ne sait pas» si c’était sa «personne qui était visée», l’ancien président socialiste a tenu à répondre à Emmanuel Macron, sur France 2 jeudi matin. «L’amateurisme, cela peut-être une qualité : le sport, le fait de se donner aux autres, de faire en sorte que nous puissions tous être unis… D’une certaine façon, c’est bien, a d’abord souligné François Hollande. Mais il y a quand même un certain nombre de domaine où on veut des professionnels, où c’est quand même mieux de savoir qu’il y a des garantis».

François Hollande a poursuivi, rappelant les fondamentaux : «C’est quand même préférable de savoir de quoi on parle, de savoir ce que représentent les Français et savoir qui ils sont». Avant de conclure, lapidaire : «Ça s’appelle le respect».

Pas un «régime autoritaire», mais…

L’ancien chef de l’État a également réagi mercredi soir sur TMC aux propos de Ségolène Royal. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle avait jugé que la France était aujourd’hui «dans un régime autoritaire» . François Hollande n’a pas été aussi loin mais il a estimé que le régime actuel pouvait «quelques fois être loin des Français» avec des décisions prises «sans les avoir consultés, sans les avoir écoutés».

«On ne peut pas non plus accepter que notre démocratie se réduise à des images qu’on a vu depuis deux ans : des violences dans la rue, contre les personnes, contre les biens, a-t-il déploré. Ça, c’est un échec grave de la démocratie quand la colère ne peut pas trouver son expression autrement que par la violence».

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