Matt LeBlanc : «Une nouvelle génération découvre Friends chaque année»


De 1994 à 2004, Matt LeBlanc a incarné Joey Tribbiani dans la série culte « Friends ». Un rôle qu’il a repris ensuite dans deux saisons de la comédie « Joey », sans connaître le même succès. Après la série « Episodes », de 2011 à 2017, dans laquelle il jouait une version décalée de lui-même, il est revenu à la sitcom avec « Papa a un plan » diffusé aux Etats-Unis depuis 2016 et arrivée sur Gulli le 9 janvier, chaque jeudi à 21 heures.

Pour en parler avec lui, nous avons dû décaler notre entretien car le comédien de 52 ans avait été réquisitionné la semaine dernière pour être juré lors d’un procès. Il évoque pour nous sa série « Papa a un plan », dans laquelle il incarne Adam Burns, père de trois enfants qui se retrouve débordé quand sa femme reprend le travail. « Dites bonjour aux fans français de ma part, nous enjoint-il. J’espère qu’ils vont aimer la série. »

Comment est né « Papa a un plan » dont vous êtes producteur ?

MATT LEBLANC. Quand j’ai fini de tourner « Episodes » (NDLR : disponible sur Amazon Prime Video), il y avait plusieurs scénarios qui circulaient autour de pères divorcés qui recommençaient à draguer et ce n’était pas vraiment mon truc. Je me suis dit, Pourquoi pas jouer un homme marié avec des enfants ? Je ne l’avais jamais fait avant. J’ai rencontré les scénaristes Jeff et Jackie Filgo qui avaient déjà écrit pour « Dingue de toi », ils sont mariés, ils ont deux enfants. J’ai aimé leurs idées, on a travaillé ensemble et ça a donné « Papa a un plan ».

Quel genre de père êtes-vous dans la vie ?

Je suis un papa gâteau. J’essaie d’être autoritaire mais, quand ma fille, qui fête ses 16 ans ce week-end, me fait ses yeux de cocker, je lui cède tout, c’est une catastrophe (rires).

Quinze ans après la fin de « Friends », la série reste énormément regardée…

Oui, c’est fou. Les services de streaming, notamment, permettent d’avoir une audience toujours plus large. Chaque année, une nouvelle génération découvre « Friends » et la série reste pertinente. Parce qu’on parlait de sujets universels : mariage, divorce, confiance, trahison, famille… De toute ma carrière, « Friends » est ce dont je suis le plus fier.

On évoque souvent l’éventuelle réunion de toute la troupe de « Friends », ça vous agace ?

Non pas du tout. Mais je ne sais pas ce qui va se passer. Personne ne sait. On en parle régulièrement, mais on n’arrive jamais à se décider sur la date ou sur la forme que ça pourrait prendre… C’est un dossier qui reste ouvert, on verra ce qui se fera ou pas.

Après « Friends » et « Joey » vous avez disparu des écrans entre 2006 et 2011. Pourquoi ?

J’avais décidé de faire une pause après avoir travaillé comme un fou pendant douze ans. Je ne sais pas si j’ai fait un burn-out, mais j’avais gagné beaucoup d’argent et je me suis dit : Je peux me reposer tranquillement. J’avais prévu de m’arrêter pendant un an, j’en ai profité pour passer beaucoup de temps avec ma fille, et cette année s’est transformée en cinq ans.

Et vous avez aussi présenté l’émission britannique « Top Gear » de 2016 à 2018…

C’était super, ça m’a permis de voyager partout dans le monde : en Normandie, au Kazakhstan, au Japon, en Norvège, en Italie, en Espagne, au Maroc… Jusqu’à ce que j’aie vraiment l’impression de passer à côté de la jeunesse de ma fille, donc j’ai arrêté. Un des avantages de « Papa a un plan », qui est tournée à Los Angeles, c’est de pouvoir dormir dans mon propre lit tous les soirs.

Avez-vous encore des rêves au niveau professionnel ?

Je vais avoir 53 ans l’été prochain, je me fais vieux. Peut-être que je prendrai ma retraite ! En fait j’aimerais bien continuer « Papa a un plan » pendant encore quelques années. Certains techniciens travaillaient déjà sur « Friends », je les connais depuis vingt-cinq ans, je m’amuse beaucoup avec cette équipe. Mais je n’ai plus de rêve de grand rôle, j’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière et je n’ai aucun regret.

Il tourne « Papa a un plan » en public

Contrairement à une série traditionnelle où le tournage s’étend sur plusieurs jours et les scènes sont filmées dans le désordre avant le montage, « Papa a un plan » est une sitcom qui se tourne en public. Chaque semaine, le processus est le même : « Le lundi on a une première version du scénario de l’épisode qu’on lit ensemble avec les autres comédiens, détaille Matt LeBlanc. Le soir même, les auteurs la retravaillent. Le mardi, on commence les répétitions et, chaque soir, les scénaristes reprennent encore le texte pour l’améliorer, l’ajuster. Jusqu’au vendredi où on tourne tout en ordre chronologique devant un public, comme une pièce de théâtre. » Une mécanique rigoureuse. « Si on veut improviser, il faut le faire tôt dans la semaine, remarque le comédien. Le vendredi, quatre caméras tournent simultanément, en relation avec le département du son et des lumières. Tout le monde a des consignes en fonction de chaque réplique. Si quelqu’un commence à improviser, plus personne ne peut suivre. »

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

« Papa a un plan », série américaine de Jackie et Jeff Filgo (2016) avec Matt leBlanc, Liza Snyder… Saison 1, 22 épisodes de 20 minutes.

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