Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo mis en examen

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Piotr Pavlenski, l’artiste radical russe à l’origine du séisme qui vient de secouer le cœur de la Macronie, est désormais doublement inquiété par la justice française. Au coeur de la diffusion revendiquée vendredi dernier des vidéos à caractère sexuel mettant en scène Benjamin Griveaux, il était aussi poursuivi pour une dispute qui a viré à l’aigre, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, dans un appartement germanopratin, au-dessus du Café de Flore.

Invité avec sa compagne Alexandra de Taddeo par l’avocat Juan Branco à cette soirée chez les parents de sa petite amie, le «performeur» anti-Poutine, qui vit dans un squat du XIXe arrondissement à Paris, n’aurait guère goûté une remarque. En état d’ébriété, l’impulsif activiste se serait emparé d’un couteau dans la cuisine avant d’agresser deux convives. C’est dans le cadre d’une information judiciaire ouverte mardi matin pour « violences avec arme et sous l’empire de l’ivresse ayant entraîné une incapacité inférieure à 8 jours » que le parquet avait requis de la détention provisoire. Ces faits, à l’origine de son placement en garde à vue, sont passibles de cinq ans d’emprisonnement.

Pas de détention

Concernant le scandale de la vidéo, le vrai « morceau » judiciaire suivi jusqu’au sommet de l’État, Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une information pour « atteinte à l’intimité de la vie privée par enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel » et « diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel ». En dépit de la puissance de déflagration de ce dossier, ses protagonistes ne pouvaient être placées en détention, puisque la peine encourue est inférieure au seuil des deux ans prévu par la loi.
Au terme de 48 heures de garde à vue, une amorce de scénario pourrait se dessiner. Si Piotr Pavlenski s’est muré dans le silence, Alexandra de Taddeo a collaboré. Donnant les codes de son téléphone, elle a répondu aux questions et reconnu sans ambiguïté être la destinataire des « sextapes » envoyées au printemps 2018 par Benjamin Griveaux. « À ce moment, aucun élément n’indique pour l’instant dans le dossier qu’elle était en lien avec Piotr Pavlenski », confie au Figaro une source informée. Pourquoi a-t-elle sciemment conservé de telles images compromettantes, alors qu’elles étaient programmées pour disparaître au bout d’une minute? « Elle les a gardées pour les garder, pas pour les diffuser sur un site internet », a insisté son avocate Noémie Saidi-Cottier qui a précisé que l’étudiante en droit de 29 ans a l’interdiction d’entrer en contact avec son compagnon. Une chose est acquise: devant les policiers spécialisés de la PJ parisienne, la jeune femme a réfuté toute implication dans la transmission et la diffusion des images mettant en scène l’ex-secrétaire d’État.
Une série d’expertises techniques effectuées sur des clefs USB et des téléphones saisis en perquisition permettront de confirmer, ou non, cette affirmation et de retracer le cheminement des fichiers. « En revanche, confie au Figaro un proche du dossier, à aucun moment la jeune femme n’a condamné l’acte assumé de Piotr Pavlenski », qui a publié les images sur so site, pornopolitique.com. « Extrêmement fatiguée », et « un peu à bout » au point de n’avoir « pas fait de déclaration » à la juge ce mardi, Alexandra de Taddeo « apporte un soutien total à son petit ami », résumé Me Saidi-Cottier.
La semaine dernière, Pavlenski avait justifié son geste comme un acte de résistance en fustigeant l’« hypocrisie » de Benjamin Griveaux car, selon lui, il « a utilisé sa famille en se présentant en icône pour tous les pères et maris de Paris » et « a fait de la propagande des valeurs familiales traditionnelles ». Une explication « grotesque » pour Me Richard Malka, l’avocat de l’ancien porte-parole du gouvernement, qui a porté plainte contre X samedi. Assisté par deux avocats, comme décidé en accord avec le bâtonnier de Paris qui a annoncé lundi une enquête déontologique en raison d’un possible conflit d’intérêts, Me Juan Branco a assuré au Figaro avoir pu rencontrer mardi une « quinzaine de minutes » Piotr Pavlenski. Assez proche du réfugié politique russe au point de l’avoir « conseillé » à propos des vidéos avant leur diffusion, Me Branco assure avoir tenté d’empêcher une telle entreprise. Mais le coup est parti, fauchant en pleine course l’un des plus proches compagnons de route du président Emmanuel Macron.

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