Visite sur les lieux du drame, analyses ADN des chiens… On vous résume où en est l’enquête sur la mort d’Elisa Pilarski

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Cette jeune femme de 29 ans est morte en novembre 2019 d'”une hémorragie consécutive à plusieurs morsures” d’un ou plusieurs chiens. 

Trois mois après la mort d’Elisa Pilarski dans la forêt de Retz (Aisne), des zones d’ombres persistent sur les circonstances du drame. La jeune femme de 29 ans, enceinte, a perdu la vie alors qu’elle était partie se promener avec son chien Curtis, le 16 novembre 2019. Une chasse à courre était organisée ce même jour dans la forêt. D’après l’autopsie, le décès a pour origine “une hémorragie consécutive à plusieurs morsures” d’un ou plusieurs chiens. Franceinfo fait le point sur l’avancée de l’enquête ouverte pour “homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence (…) résultant de l’agression commise par des chiens”.

La juge d’instruction est allée en forêt de Retz

La juge d’instruction chargée de l’enquête s’est rendue sur les lieux du drame, mercredi 12 février. L’objectif de ce déplacement était de confronter les différents témoignages à la géographie du lieu où est morte la jeune femme. Le maître d’équipage de l’association de vénerie Le Rallye la Passion, qui organisait la chasse à courre, était également présent avec son avocat.

Sébastien van den Berghe a par ailleurs été entendu par la juge d’instruction, mercredi 12 février dans la matinée. Placé sous le statut de témoin assisté à sa demande, il a réaffirmé que ses chiens n’avaient rien à voir avec la mort d’Elisa Pilarski. “Il a répondu aux questions de la juge et raconté comment la journée s’était passée. Ils ont fait la messe, pris un pot comme c’est la Saint-Hubert et après ils sont allés au rendez-vous de chasse”, a rapporté Guillaume Demarcq, son avocat. Celui-ci a déploré que cette affaire devienne le “procès de la chasse à courre”.

Les résultats des prélèvements sont attendus

Afin d’identifier les animaux responsables de la mort d’Elisa Pilarski, des prélèvements ADN et salivaires ont été effectués sur 67 chiens : les 5 American Staffordshire de la jeune femme et de son compagnon et 62 chiens appartenant au Rallye la Passion. Ces prélèvements n’ont toujours pas été envoyés au laboratoire, le coût des analyses étant jugé trop élevé par la justice, a appris franceinfo jeudi 20 février.

“Comme dans tous les dossiers, au départ on vise très large, c’est-à-dire qu’on a fait des prélèvements tant sur Elisa, sur ses vêtements, que sur tous les chiens qui étaient présents dans la forêt, et même au-delà : les chiens qui appartiennent à la chasse à courre mais qui n’étaient pas présents dans la forêt. Tous ces prélèvements ont été communiqués par la juge d’instruction à un premier laboratoire”, a précisé Caty Richard, l’avocate de la famille d’Elisa Pilarski, jointe par franceinfo. 

Ces analyses “vont être bel et bien menées”, a déclaré une source proche du dossier à l’AFP. “La procédure a juste pris un peu de retard en raison de la cherté du devis présenté par le laboratoire privé initialement sollicité” par la juge d’instruction (selon l’avocate de la famille, la facture était de “200 000 euros”). “C’est de l’argent du contribuable dont on parle. La juge ne pouvait pas accepter un devis de ce niveau. Elle a donc décidé de contacter les autres laboratoires privés français” à même de pratiquer ce type d’expertise très spécifique sur des animaux, a poursuivi cette source. “Le choix du laboratoire est en train d’être effectué.”

Le comportement de son chien interroge

Les enquêteurs s’interrogent sur le comportement de Curtis, le chien qu’Elisa Pelarski promenait, qui a été placé à la fourrière après le drame. Fin janvier, Curtis a mordu une bénévole du refuge de Beauvais (Oise) où il se trouve. Alors qu’elle l’emmenait chez le vétérinaire, l’animal lui “a sauté dessus au niveau de la poitrine”. “Je le repousse et c’est à ce moment qu’il m’attaque au niveau de la jambe et ne veut pas me lâcher, a-t-elle raconté au ParisienLa seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir hurlé et de m’être dit qu’il allait me tuer. La douleur était vraiment intense.”

Selon BFMTV, Curtis aurait également mordu le compagnon d’Elisa Pilarski. L’incident se serait produit lorsque celui-ci est venu voir le chien au chenil, après la mort de la jeune femme. Devant les gendarmes, il aurait alors déclaré : “Putain, il m’a mordu, faut l’euthanasier !” L’entourage de Christophe Ellul, qui nie toute implication de Curtis, affirme qu’il a pu tenir des “propos confus” après cet incident car il se trouvait “sous tranquillisants”.

Mais un autre élément pousse les enquêteurs à s’interroger sur la dangerosité du chien. BFMTV affirme que Curtis aurait participé à des concours de chiens mordants aux Pays-Bas, une information démentie par l’entourage du couple. Un collègue de Christophe Ellul a par ailleurs raconté aux policiers que la victime avait été mordue par l’un de ses chiens, en juillet 2019. L’homme aurait vu, sur le portable du compagnon d’Elisa Pilarski, une photo montrant une blessure de près de 4 centimètres qu’elle avait à la main.

Sur Facebook, Christophe Ellul a répondu que sa compagne avait été attaquée par un chat. Il a même publié un document médical attestant qu’Elisa Pilarski a été hospitalisée pour une morsure de félin, en mai 2019. Cette hypothèse serait toutefois “jugée peu crédible par plusieurs sources proches du dossier”, selon BFMTV.

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