“Le secteur alimentaire est, avec la santé, le secteur prioritaire absolu en France”, assure la grande distribution

“Il n’y a aucune raison d’acheter des kilos de pâtes d’avance. Il y en aura et il y en aura tous les jours”, assure le président de la Fédération du Commerce et de la Distribution.

 “Le secteur alimentaire est, avec la santé, le secteur prioritaire absolu en France. Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture”, a expliqué vendredi 13 mars sur franceinfo Jacques Creyssel, président de la FCD (Fédération du Commerce et de la Distribution), après les différentes mesures drastiques décrétées par le gouvernement en réaction à la crise du coronavirus. Il l’assure, sa fédération et le gouvernement sont mobilisés pour éviter toute rupture de stock. 

Franceinfo : Dans le secteur du commerce, comment reçoit-on les dernières annonces du gouvernement, et surtout leurs conséquences ?

Jacques Creyssel : Les conséquences sont très différentes selon le type de commerce. Le commerce non alimentaire souffre de manière importante. Les commerçants qui livrent les cantines scolaires et les restaurants sont largement impactés. Les commerces alimentaires, eux, font face, au contraire à un afflux d’achats beaucoup plus important que d’habitude, notamment parce que nombre de consommateurs ont voulu faire des achats de précaution, d’ailleurs inutiles, parce qu’il y a des stocks totalement suffisants. Aussi, quand vous avez des centaines de milliers d’enfants qui allaient à la cantine et qui vont déjeuner à la maison, dîner à la maison, ça fait deux repas au lieu d’un. Donc il faut acheter plus et donc ça veut dire des courses supplémentaires. Nous nous sommes organisés pour cela.

Nous avons anticipé, passé des commandes supplémentaires, fait en sorte qu’il y ait le maximum de stocks.Jacques Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distributionsur franceinfo

Mais en même temps, nous avons le même problème que tout employeur en France, on va avoir moins de salariés présents. Nous nous organisons au mieux. Le secteur alimentaire est, avec la santé, le secteur prioritaire absolu en France. Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture. Il y aura des rayons un peu plus vides le soir mais l’important c’est que dès le lendemain matin ils soit remplis.

Vous l’assurez, il n’y a pas de problème de stock au delà de ce qu’on voit dans les rayons vides ?

Non, globalement, il n’y a pas de problème de stock. Les commandes sont faites, mais il faut effectivement que tous les consommateurs, tous les clients soient raisonnables. Quand on est à domicile et qu’auparavant, on mangeait en dehors du domicile, c’est normal de faire des provisions supplémentaires. Par contre, il n’y a aucune raison d’acheter des kilos de pâtes d’avance. Il y en aura et il y en aura tous les jours. Vous pourrez retourner faire vos courses. Il n’y aura pas de difficultés de ce côté là et donc je pense qu’il faut qu’au delà de ce moment d’inquiétude naturelle de chacun, tout le monde soit bien rassuré. Nous avons encore eu une réunion avec les ministres de l’Agriculture et le secrétaire d’Etat aux Finances ce [vendredi] soir, pour faire le point sur l’ensemble de la situation, faire en sorte que tous les transports de marchandises soient bien assurés, que les entrepôts puissent ouvrir ce week end.

La garde d’enfants, ça ne va pas poser de problème aux entreprises ?

Nous avons à la fois dans le domaine alimentaire plus de clients et en même temps, moins de salariés qui seront disponibles. Donc, ça veut dire que nous favorisons par exemple la polyactivité parce que le problème majeur aujourd’hui, c’est par exemple de mettre en rayon. C’est le problème des entrepôts. Nous allons faire appel à l’intérim quand c’est nécessaire. Nous avons des salariés qui se mobilisent de façon absolument extraordinaire sur le terrain pour faire en sorte de venir en aide à tout le monde et faire en sorte que le service au client soit le meilleur possible. Nous nous organisons, nous avons demandé au gouvernement d’être totalement prioritaires dans tous ces domaines là pour l’emploi, pour faire en sorte qu’il y ait les horaires maximum et nous le faisons en liaison avec nos organisations syndicales parce que nous sommes au service des consommateurs.

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