deux millions d’euros récoltés pour venir en aide aux victimes, plus nombreuses depuis début avril

Période particulièrement à risque pour les femmes victimes de violences, le confinement a entraîné une hausse de 40% des interventions policières à domicile, selon le ministère de l’Intérieur.

“Une mobilisation sans précédent.” La Fondation des femmes a annoncé, vendredi 17 avril, avoir récolté en moins d’un mois près de deux millions d’euros pour aider les associations de soutien aux femmes victimes de violences. L’objectif est de financer notamment des solutions de relogement temporaire et d’aide alimentaire, alors que le nombre de victimes de violences intrafamiliales est reparti à la hausse début avril, après avoir baissé depuis le début du confinement décrété contre le coronavirus, selon des statistiques du ministère de l’Intérieur dévoilées vendredi.

La Fondation des femmes a précisé que “100% des dons collectés” auprès “des citoyen.ne.s, des mécènes et des entreprises partenaires”, sont reversés “aux associations de terrain dans les meilleurs délais”.

Lancée le 25 mars, cette collecte “d’urgence” baptisée #Toutesolidaires a pu faire bénéficier 122 associations d’un soutien financier ou d’un soutien logistique (ordinateurs, gel hydroalcoolique) pour pouvoir poursuivre leur activité d’écoute et d’accompagnement pendant le confinement.

Quelque 40 000 nuitées ont ainsi pu être financées via des partenariats avec Accor, qui met à disposition des associations des chambres d’hôtels dans toute la France, et avec la foncière Gecina, qui a rendu disponibles 70 chambres d’une résidence universitaire de la région parisienne. “Dix jours après le début du partenariat, la moitié des chambres de la résidence universitaire sont déjà occupées”, a précisé la porte-parole de la Fondation des femmes.

Après avoir entamé une baisse le 16 mars, ces violences intrafamiliales – qui ne concernent pas celles commises sur les mineurs de moins de 15 ans, et relèvent donc essentiellement des violences dites conjugales – sont en hausse sur la semaine du 6 au 12 avril, avec plus de 2 000 victimes enregistrées. “Le nombre de victimes rejoint ainsi celui de la même semaine en 2019”, écrit le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui répertorie les plaintes enregistrées par la police et la gendarmerie. Ces violences avaient atteint “leur point le plus bas entre le 30 mars et le 5 avril, avec 1 500 victimes enregistrées, soit environ 500 de moins que pour la même semaine en 2019”, complète le SSMSI.


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