le Medef profite du confinement pour faire du lobbying anti-écologique, accuse un député ex-LREM

Des courriers ont été adressés aux ministères notamment par les constructeurs automobiles ou le transport aérien. Matthieu Orphelin réclame qu’ils soient rendus publics.

Matthieu Orphelin, député ex-LREM, accuse le Medef et d’autres organisations patronales de profiter de “la crise économique” pour “contourner, voire supprimer, les lois et réglementations environnementales en vigueur, ou pour demander de différer les engagements pris sur la baisse des émissions”, dans une lettre que franceinfo a pu consulter lundi 20 avril.

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Le courrier, intitulé “vos actions de lobbying pendant la crise du coronavirus”, est adressé aux présidents du Medef, de l’Association française des entreprises privées (AFEP), du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) et de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Le député du Maine-et-Loire cite quatre demandes adressées au gouvernement, des “actions coordonnées et pour certaines très discrètes, visant à amoindrir les progrès sur la transition écologique et solidaire”.

Matthieu Orphelin fait d’abord état d’“un courrier (…) demandant un report de certains dispositions importantes de la loi climat énergie et de la loi mobilité, pourtant votées il y a seulement quelques mois”. Le député, proche de Nicolas Hulot, cite également “une note de synthèse (…) demandant notamment un report des dispositions de la loi économie circulaire et de la révision de la directive émissions industrielles”.

Le député pointe aussi du doigt “des documents et échanges avec le gouvernement, menés par le CCFA”, demandant de revenir sur la réglementation européenne de limitation des émissions de voitures neuves depuis début 2020. Enfin, il évoque des demandes de l’IATA pour revoir le système de compensation des émissions du transport aérien, “qui devait se mettre en place cette année”.

Matthieu Orphelin réclame que ces documents adressés aux ministères soient rendus publics. Il conclut : “se battre contre la transition écologique et solidaire, c’est se battre contre l’emploi durable et contre un futur vivable, pour les citoyens comme pour les entreprises que vous représentez”.


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