le prix du baril américain s’effondre, miné par la chute de la demande et la saturation des réserves

Le baril américain West Texas Intermediate a perdu plus de 30% lundi, passant sous les 13 dollars. Il s’agit du niveau le plus bas depuis plus de deux décennies.

Toujours plus bas. Le prix du baril de pétrole américain poursuit sa chute libre, lundi 20 avril, perdant plus de 30% à moins de 13 dollars le baril. Il s’agit de son plus bas depuis plus de deux décennies – un prix qui s’explique par une chute vertigineuse de la demande et des réserves américaines près de la saturation.

Le baril américain West Texas Intermediate pour livraison en mai, dont c’est le dernier jour de cotation, a dégringolé d’environ 38% à 11,04 dollars peu avant 14 heures (heure de Paris), soit son plus bas niveau depuis 1998. A titre de comparaison, il valait environ 114 dollars en 2011. De son côté, le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, était moins affecté, il cédait 6,05%, à 26,38 dollars peu après 14 heures.

Les marchés du pétrole n’en finissent pas de plonger depuis des semaines alors que les restrictions de déplacements dans de nombreux pays et la paralysie de nombreuses économies à cause de la crise du coronavirus ont fait fondre la demande, d’autant qu’une profonde récession s’annonce dans le monde.

Côté offre, le marché a été inondé de pétrole à bas coût après que l’Arabie saoudite, membre éminent de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a lancé une guerre des prix avec la Russie pour obtenir un maximum de parts de marché. Les deux pays ont mis un terme à leur différend au début du mois en acceptant, avec d’autres pays, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stimuler les marchés touchés par le virus.

Mais les prix ont continué à dégringoler quand il est devenu clair que les réductions promises ne suffiraient pas à compenser la chute massive de la demande. Le contrat sur le baril de WTI pour livraison en mai expirant lundi soir, ceux qui en détiennent doivent trouver des acheteurs physiques au plus vite. Mais les stocks ayant déjà énormément gonflé aux Etats-Unis ces dernières semaines, ils sont contraints de brader leurs prix.

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