près de 10 000 détenus en moins dans les prisons françaises en un mois

La baisse du nombre de détenus est en partie la conséquence d’un ralentissement de l’activité judiciaire.

La pandémie de coronavirus a conduit à une baisse inédite du nombre de détenus en France. A ce jour, le taux de population carcérale a baissé et atteint 103% grâce aux 10 000 détenus en moins environ en un mois, a annoncé l’administration pénitentiaire, mercredi 15 avril.

Le 16 mars, la veille du début du confinement en France, le nombre de détenus était au plus haut dans les 188 prisons françaises : 72 575 pour environ 61 000 places. Le 13 avril, ils étaient 62 650, soit 9 923 prisonniers en moins, selon le directeur de l’administration pénitentiaire, Stéphane Bredin.

Dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les prévenus et les condamnés à de courtes peines, et où des détenus sont parfois entassés à trois ou quatre dans des cellules de 9m2, la densité est tombée à 116% contre près de 140% avant la crise. La baisse du nombre de détenus est en partie due au ralentissement de l’activité judiciaire.

Une baisse inimaginable il y a quelques semaines: la croissance de la population carcérale est quasi constante depuis des années. Cette surpopulation a d’ailleurs valu à la France une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en janvier.

Une circulaire, mi-mars, demandait notamment de réserver la détention provisoire aux faits les plus graves. Une ordonnance prise dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire facilite également les libérations anticipées des détenus qui sont à deux mois de leur fin de peine. A ce jour, 204 agents pénitentiaires (sur 42 000) et 76 détenus ont été testés positifs. Un surveillant et deux détenus sont morts des suites du Covid-19. 

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