Elections à la FFR: Laporte veut «transformer l’essai» avec un nouveau mandat – XV de France


«Continuer et transformer l’essai»… Bernard Laporte a officialisé mardi, dans un entretien à l’AFP, sa candidature pour un deuxième mandat à la présidence de la Fédération française de rugby.

Les élections de la FFR ont été maintenues le 3 octobre même si l’opposition, menée par le président de la ligue Ile-de-France Florian Grill, avait réclamé un report en raison de la crise sanitaire.

Sa candidature: «il fallait être à la tâche»
Lors de la précédente élection, remportée face au sortant Pierre Camou en 2016, Bernard Laporte était parti vite, battant le pavé plus d’un an avant le vote. Cette fois, l’ancien sélectionneur des Bleus (1999-2007) a attendu. «Je ne me déclare pas tard: avec ce que nous avons vécu, il fallait être à la tâche, chez les clubs. Avec le plan de relance, c’était beaucoup beaucoup de travail, beaucoup beaucoup de visioconférences», a-t-il expliqué à l’AFP. «En plus, j’ai été élu vice-président de World Rugby, c’était aussi beaucoup de visios en parallèle. C’est normal mais j’ai préféré accompagner les clubs et me déclarer au dernier moment. Je resterai président jusqu’au 3 octobre: je ne crois pas qu’une institution comme la nôtre puisse se passer de président. Il faudra que je fasse la part des choses entre les deux», a-t-il ajouté.

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Son bilan: «transformer l’essai»
Elu en décembre 2016, le patron du rugby français hésite à dresser un bilan. «C’est difficile de se donner une note. Je ne suis pas tout seul, j’ai une équipe formidable autour de moi», explique-t-il. «Quand je regarde autour de moi, que je fais le bilan de tout ce qu’on a fait, on a fait énormément. C’est pour ces raisons que j’ai attendu l’assemblée générale de samedi, la dernière précédent l’élection, pour voir ce qu’en pensaient les clubs. Quand je vois le plébiscite (budget déficitaire de 5,6 M EUR adopté par 77% des voix, ndlr) qu’on a eu, ça nous encourage, moi et mon équipe, à continuer et à transformer l’essai», ajoute encore l’ancien coach de Toulon et du Stade français.

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Bernard Laporte en compagnie d’Emmanuel Macron à MarcoussisPanoramic

Les critiques? «Je ne lis pas trop, je suis protégé», balaie-t-il. La baisse de 54.000 licenciés, selon l’opposition? «Depuis dix ans», précise-t-il. «Nous, on est là depuis trois ans. Je veux bien encaisser les erreurs des autres mais ça fait que trois ans qu’on est là…» Les finances? «Si on n’avait pas les reins solides, on n’aurait pas fait de plan de relance de 35 millions», tacle-t-il. L’abandon du Grand Stade (82.000 places en banlieue sud de Paris) ? «Aujourd’hui, on serait en faillite. Et on ne redistribuerait rien. Les clubs seraient dans la difficulté et nous en faillite», conclut-il.

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Son programme: «accompagner les clubs»
Pour connaître le programme du candidat Laporte, «axé sur quinze sujets forts», il faudra «attendre quelques jours encore». Mais Laporte, originaire de Gaillac (Tarn), le promet, «on va continuer le chantier». «On était parti sur 44 engagements, on en a fait beaucoup. Il y en a qui sont en pleine phase de réalisation. On a fait beaucoup pour les clubs mais on veut continuer à être à l’écoute des clubs et à être une fédération qui reverse aux clubs. Je ne veux pas être une fédération qui garde l’argent: on a distribué 50 millions d’euros en quatre ans. Ce n’est pas rien. On aurait pu les garder, avoir trois fois plus de trésorerie, avoir des bilans hyper positifs… Je veux une fédération qui redistribue, pas une fédération qui capitalise», détaille-t-il. Laporte l’assure, son mandat a rapporté 200 millions d’euros de plus, dont 40 de nouveaux partenariats, à la Fédération. «Je veux accélérer les réformes, que la fédération soit encore plus proche et plus au service des clubs, qu’elle leur donne encore plus de moyens. Je sais que l’émancipation passe par les clubs, qu’ils aient les moyens de bien travailler. On leur a mis des cadres techniques sportifs, on va leur mettre des cadres techniques administratifs», assure encore Laporte, qui veut «installer un apprenti pendant quatre ans dans chaque club» grâce au programme «2023 apprentis» lancé dans le cadre de la Coupe du monde en France. «Il va aider les clubs à se structurer sur la gestion, sur l’informatique… c’est considérable. Et on gardera 400 emplois. Je veux accompagner les clubs», explique-t-il. Les quelque 1.900 clubs diront le 3 octobre si le programme leur convient.



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