Sur un fil, l’OL fait tomber la Juve de Ronaldo / Ligue des champions (8e de finale retour)


L’OL a validé son ticket pour le Final 8 de la Ligue des champions au terme d’une seconde manche très animée contre la Juve (1-2).

C’est fait ! Pour son grand retour en Ligue des champions, l’OL sera bien à la table des grands, au Portugal, pour prendre part à ce Final 8 inédit. Les Gones se sont battus avec leur armes. Ils ont souffert, ils ont plié et ils ont même rompu. Mais ce sont eux qui ont eu le dernier mot dans cette bataille insoutenable où Cristiano Ronaldo, par sa seule présence, a maintenu le suspense jusqu’au bout du film.

Un début de match idéal

Rudi Garcia avait choisi de conserver son 3-5-2, mais en lançant Karl Toko-Ekambi à la place de Moussa Dembélé aux côtés d’inamovible Memphis Depay dans l’optique d’apporter un peu plus de profondeur. L’une des données majeures de ce rapport de force concernait l’état athlétique des deux équipes, comme pour décerner la stratégie payante entre celle de chaque pays.

Dès les premières minutes, les Lyonnais ont vite démontré qu’ils avaient du jus. Bien dans leurs crampons, fluides dans leur animation, les hommes de Garcia ont allumé la première mèche par Houssem Aaouar d’un bel enchaînement conclu par une frappe à mi-distance (9e). Une alerte loin d’être anodine. Car dans la foulée, le même Aouar, intenable, obtenait un penalty après un contact avec Rodrigo Bentancur. Memphis Depay l’a transformé d’une panenka aussi subtile qu’audacieuse (0-1, 12e).

Et pourtant, Ronaldo…

C’était un scénario idéal. Il fallait que l’OL y soit pour quelque chose, mais la Juve n’y était pas étrangère non plus. Empruntée, sans idée, la Vieille Dame a entamé cette rencontre comme elle avait terminé les précédentes, avec les mêmes difficultés dans la construction du jeu. Sa réaction était attendue, mais le plus gros frisson dans la défense lyonnaise est survenu sur une percée en solitaire de Bernardeschi où Marcelo est revenu en catastrophe (20e).

Et Cristiano Ronaldo là-dedans ? Toujours aussi prompt pour ramasser les miettes, le Portugais a fait beaucoup avec peu, exploitant les rares ballons qui trainaient pour se mettre en situation (21e), mais sa moue en disait long sur sa frustration. Bref, les Lyonnais ont plutôt bien géré leur affaire jusqu’à la fin du premier acte. Anthony Lopes a fait le travail sur un coup-franc parfaitement botté par Cristiano Ronaldo (37e). La Juve avait besoin d’un coup de pouce. Il est intervenu sur le coup-franc qui a suivi, M. Zwayer accordant un penalty sur une main involontaire de Memphis Depay, bien campé dans le mur pour contrer la frappe lourde de Miralem Pjanic. Généreux ou pas, CR7, lui, n’a pas manqué l’occasion (1-1, 43e).

L’OL à bout de force

C’était un point de bascule dans ce combat. Tout s’est brouillé dans l’esprit des Lyonnais, toujours plus émoussés physiquement à mesure que les minutes passaient. On a alors senti que les jambes pesaient lourd, mais c’est bien dans les têtes que ce rapport de force devait se jouer. Cristiano Ronaldo l’a compris. La superstar portugaise a alors rappelé au monde entier que les conditions d’un huis-clos ne pouvaient pas bousculer ses bonnes habitudes. Bien marqué à plus de 25 mètres, le Portugais s’est mis en position de frappe à la vitesse de l’éclair avant de déclencher un missile du gauche en pleine lucarne qu’Anthony Lopes n’a pu qu’effleurer du bout des gants (2-1, 60e).

Les Lyonnais les plus assidus ont alors certainement songé à ces innombrables images, de l’Atlético à Wolfsburg, tous terrassés par le maître après avoir été dans une posture si confortable. Balbutiants, ils avaient tout de la victime expiatoire. Rudi Garcia a sorti ses cartouches pour tenter de retrouver un second souffle, lançant notamment le revenant Jeff Reine-Adelaïde et le joker Moussa Dembélé.

L’idée était alors d’éteindre l’incendie, de contenir ces Bianconeri tant bien que mal et retrouver quelques sensations sur des situations de contre. Mais c’est l’inaltérable Ronaldo qui s’est encore montré dangereux sur une tête catapultée juste au-dessus de la cage (76e), tandis que Paulo Dybala, remuant dès son entrée en jeu, s’est essayé sur une frappe lointaine (82e) avant de sortir dans la foulée après avoir ressenti une nouvelle douleur à la cuisse. Ce désordre général en fin de match a servi l’OL. Il fallait tenir. Les Lyonnais l’ont fait, tremblant jusqu’au coup de sifflet final, instant de la délivrance pour un groupe uni et à bout de forces. Le prochain chapitre s’écrira à Lisbonne.

 

 

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