Bras dessus, bras dessous, Ineos réveille le souvenir de Hinault et LeMond – Tour de France


Le Polonais Kwiatkowski s’est imposé devant son équipier équatorien Carapaz à La Roche-sur-Foron (18e étape du Tour). Primoz Roglic conserve le Maillot jaune.

Envoyé spécial à La Roche-sur-Foron 

Clic-clac. 21 juillet 1986, au sommet de L’Alpe d’Huez (18e étape), Bernard Hinault et Greg LeMond, le 2e du Tour et le Maillot jaune, équipiers au sein de la formation La Vie Claire, franchissent la main la ligne d’arrivée main dans sous le regard ravi de Bernard Tapie, le patron de l’équipe. L’étape pour le Breton (la première pour un Français au sommet de la mythique ascension aux 21 lacets), la victoire sur les Champs-Elysées pour l’Américain (une première pour les Etats-Unis, lui qui reste le seul Américain au palmarès de la Grande Boucle).

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Michal Kwiatkowski-Richard Carapaz, inséparables dans la même célébration. Ce jeudi, avec 1’51’’ d’avance sur le peloton des favoris réglé par Wout Van Aert (devant Primoz Roglic et Tadej Pogacar), Michal Kwiatkowski et Richard Carapaz ont défilé, profité des vivats, franchi la ligne au ralenti. Bras dessus, bras dessous. Une séquence rarissime sur le Tour de France. «Cela a été une victoire spectaculaire. Nous sommes partis tous les deux, on voulait gagner l’étape et prendre des points pour le classement du maillot à pois. Cela a été un travail collectif», a résumé Carapaz. Le maillot à pois pour l’un (Carapaz), la victoire d’étape pour l’un (Kwiatkowski). Michal Kwiatowski (champion du monde en 2014, vainqueur notamment de Milan-San Remo en 2017, de l’Amstel Gold Race en 2015 et de la Clasica San Sebastian en 2015) qui a accompagné de nombreuses campagnes victorieuses sur le Tour avec la formation britannique a décroché sa première victoire d’étape sur la Grande Boucle et raconté avec émotion : «Cette victoire est incomparable avec celles que j’ai pu avoir, est-ce la magie du Tour ou la manière dont nous avons abordé cette étape ? Nous avons réalisé un grand spectacle, avons travaillé très dur pour ce succès. On savait qu’on allait gagner, on entendait les spectateurs hurler et nos directeurs sportifs crier. J’ai eu des frissons à partir de la dernière descente. Ces derniers jours ont été durs, nous avons dû changer d’objectif (après l’abandon de Egan Bernal). Je suis très heureux que Richard m’ait laissé gagner. Je ne l’oublierai jamais. Et j’espère qu’il va garder le maillot à pois.»

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Une journée et une victoire (la première d’Ineos sur le Tour depuis Geraint Thomas au sommet de L’Alpe d’Huez en 2018) que le Polonais a dédiées, très ému, à Nicolas Portal, directeur sportif de l’équipe britannique décédé en mars : «Il nous manque tellement. Nous devons vivre avec cette situation. Que nous connaissions du succès ou pas, nous nous souviendrons toujours de lui. Il nous manque beaucoup. Il aurait aimé ce que nous avons fait. Il aurait apprécié l’état d’esprit. Il nous inspire. C’est une victoire pour lui.» Kwiatkowski va, après le Tour se tourner avec ambition vers les Mondiaux d’Imola (le 27 septembre)…

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