Submergé par l’émotion, Bernard Laporte fond en sanglots (vidéo)


Moins de 24 heures après être sorti libre de garde à vue, le président de la FFR tenait meeting dans une petite commune de l’Hérault. Il y a tenu des propos très durs envers son opposant, avant de craquer face aux caméras, submergé par l’émotion.

Et soudain, le trop plein d’émotions, la fatigue de deux jours et une nuit passés en garde à vue, ont rattrapé le président de la FFR. Face aux micros, lors de sa conférence de presse en marge de son meeting à Saint-Jean-de-Védas, dans l’Hérault, qu’il avait tenu à assurer moins de 24 heures après être ressorti libre des locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique, Bernard Laporte a craqué.

«Quand je suis parti de Toulon, un club me proposait un million d’euros par an pendant cinq ans…» Des sanglots lui étranglent alors la voix, les larmes lui montent aux yeux. Péniblement, il finit sa démonstration. «Moi j’ai dit non à 5 millions d’euros… Et eux ils vont me donner eux des leçons ? Je n’en veux plus des leçons.» Le ton à peine plus assuré, il conclut : «Je ne les lâcherai jamais. Jamais.» Avant d’écourter ses confidences aux médias.  

«C’est nous qui commandons, ce n’est pas eux qui commandent»

Bernard Laporte

Juste avant, le président de la FFR, vibrant de colère contenu, était revenu sur les dernières heures difficiles qu’ils venaient de vivre. «J’ai très bien dormi cette nuit. Je vais repartir avec force, enthousiasme et conviction pour aider les clubs amateurs qui en ont bien besoin. Mais ce n’est pas simple d’être en garde à vue. Le même jour dans un article, il (son opposant à l’élection à la présidence Florian Grill, dans une interview accordée au Figaro, NDLR) déclare que j’ai mis la Fédération à feu et à sang. C’est mettre un coup de pied à un joueur à terre. Et ça c’est inadmissible.»

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La colère gronde, monte. «Si c’est ça, ses valeurs du rugby, alors surtout il faut qu’il parte de notre sport. Je le savais lâche sur un terrain, puisque j’ai des potes qui jouaient au rugby avec lui. Là ça confirme sa mentalité.» Et de lâcher d’un ton autoritaire, presque menaçant : «C’est nous qui commandons, ce n’est pas eux (il associe son opposant et le rugby professionnel présidé par Paul Goze, NDLR) qui commandent. Le patron du rugby français, c’est la Fédération Française de Rugby, son président et son équipe. Qu’il continue à nous attaquer. Le 4 octobre, quand nous allons gagner, parce que nous allons gagner, on remettra encore une fois les choses à l’endroit…» Il n’en dira pas plus, bientôt submerger par les sanglots.

«On est soulagés car on a réussi à s’expliquer. On sait désormais que nous n’avons rien à nous reprocher»

Serge Simon

A ses côtés, son vice-président, Serge Simon, lui aussi placé en garde à vue s’était déclaré content d’avoir enfin été entendu par les enquêteurs. «On est soulagés car on a réussi à s’expliquer. On sait désormais que nous n’avons rien à nous reprocher.»

Les neuf jours de campagne jusqu’au verdict des urnes s’annoncent pour le moins tumultueux. Voire volcaniques. Dans la dernière ligne droite, tous les coups semblent en effet désormais permis…



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