Issoufou Dayo, vous avez marqué le but qui allait s’avérer victorieux pour la RS Berkane, dimanche en finale de la Coupe de la Confédération. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
Beaucoup, beaucoup d’émotion et de joie, mais tout en restant concentré sur le reste du match ! Il restait beaucoup de temps à jouer. Face à une équipe de Pyramids qui est une bonne équipe, très mobile, il fallait oublier le but pour rester dans la partie et continuer à jouer à fond.

A goal that wrote history. 🌟

.@RSBfootball‘s #TotalCAFCC winning goal from our 𝗘𝗫𝗖𝗟𝗨𝗦𝗜𝗩𝗘 angles. #PFCRSB pic.twitter.com/GLGrDbX5rY

— #TotalCAFCC 🏆 (@CAF_Online) October 25, 2020

Qu’avez-vous eu de plus par rapport à la finale perdue de l’an dernier ?
Après la finale de l’an passé, c’était vraiment la déception de ne pas être champion. On avait tout donné mais cela n’avait pas suffi. Mais bon, il est arrivé ce qui devait arriver, on a vite oublié et on s’est donné d’autres objectifs pour cette année. Et voilà, Dieu merci on a réalisé le rêve de toute une ville orange qui est adorable !

Quelles sont les clés de ce succès ?
Les clés du succès, c’est vraiment de travailler, travailler et encore travailler, ne jamais perdre l’espoir et avoir la tête sur les épaules. J’en profite pour encourager tout les jeunes joueurs qui évoluent sur le continent africain, pour leur dire que tout est possible dans la vie. Il faut toujours essayer de s’améliorer, et après ceux qui auront la chance partiront. Aujourd’hui, je suis d’autant plus fier que je n’ai jamais connu l’Europe. J’y suis allé pour un test, à Bordeaux et à Angers. Cela n’a pas marché, je suis revenu, et de 2014 à 2020 j’ai joué trois finales continentales en club et une demi-finale de CAN avec mon beau pays, le Burkina Faso. Je suis fier de ce parcours.

Comment la RS Berkane a-t-elle relancé la dynamique après le confinement ?
Cela n’a pas été facile après le confinement. Les joueurs le staff ont fait beaucoup de sacrifices pour bien faire les chose. On a laissé nos familles seules et nous sommes rentrés à l’hôtel en équipe pour vraiment se fixer un objectif. Je félicite énormément les joueurs et le staff pour tous ces efforts qui payent aujourd’hui.

Comment voyez-vous votre avenir à Berkane ?
Je suis lié au club jusqu’à juin 2021. Il me reste pratiquement huit mois à passer dans cette belle ville, avec des gens incroyables, gentils et souriants, des dirigeants fantastiques. Je garderai beaucoup souvenir de Berkane, des souvenirs inoubliables !

Aimeriez-vous jouer en Europe ?
Bien entendu, je dirai oui si un club en Europe s’intéresse à moi. L’Europe, même à 29 ans oui c’est possible. Mais pour l’instant je vais rejoindre ma famille à Ouaga, mon père ma femme et mon enfant, pour oublier et décompresser un peu. Et ensuite je réfléchirai à mon avenir.