Ce serait donc bien une bataille personnelle qu’aurait décidé de mener Vincent Bolloré. Patron du groupe Vivendi, propriétaire de Canal+, ce dernier n’a visiblement pas digéré l’échec essuyé par son entreprise lors du dernier appel d’offres organisé par la LFP en 2018, pour l’achat des droits de diffusion du championnat. Et si ce mardi, c’est le président de C+, Maxime Saada, qui a annoncé que le diffuseur rendait son lot pour les matchs du samedi soir et du dimanche 17h, ce serait bel et bien Vincent Bolloré qui mènerait la danse.

C’est du moins ce que laisse entendre Le Monde, qui a publié un article ce jeudi, dans lequel il revient sur la stratégie mise en place par Canal+ pour tenter de récupérer les droits à un moindre coût. Il ressort donc que Vincent Bolloré veut faire payer très cher aux présidents de Ligue 1, leur choix de lui préférer Mediapro. Mais après l’échec cuisant et le départ en catastrophe du diffuseur non-payeur, Bolloré a repris la main et a décidé de se venger. Selon Le Monde, celui-ci a déclaré en « off », à propos des présidents de L1 : « Je veux les voir à genoux dans une mare de sang« .

Bolloré sans remords

Autant dire que la panique actuelle au sein des dirigeants du football français ravit le propriétaire de Canal+ qui a donc demandé, via Maxime Saada, à ce que soit organisé un nouvel appel d’offres. Après un conseil d’administration organisé ce jeudi en catastrophe, la LFP en a accepté le principe, tout en indiquant qu’elle souhaitait que la redistribution soit organisée dans un délai express de vingt-deux jours maximum. Habituellement, le délai est de six mois. Pour Vincent Bolloré, qui avait déjà demandé (et obtenu) personnellement, la tête de Stéphane Guy, la vengeance sans remords n’est peut-être pas encore terminée.

A lire aussi : >>> Droits TV : un sauveur surprise ?