Monaco piège le PSG / Ligue 1 (J26)


L’AS Monaco a créé l’exploit au Parc des Princes en douchant le Paris Saint-Germain, ce dimanche, avec un plan précis et judicieux (2-0).

C’était le jour d’après. Les Parisiens avaient encore la tête dans les étoiles, forcément, moins d’une semaine après cette symphonie du Camp Nou qui redessine leurs perspectives européennes, mais il était aussi question de se frotter à une autre adversité. Et ce n’était pas plus mal. Face à Paris et son ouragan Mbappé, c’est une équipe de Monaco portée par un vent nouveau qui se présentait au Parc avec une méthode, de l’audace, du talent et un vrai plan.

Pochettino avait repris les héros de Barcelone pour composer son onze à l’exception de Marco Verratti, remplacé numériquement par Ander Herrera dans un 4-3-3 plus apparent derrière le trio Kean-Icardi-Mbappé. Kovac, de son côté, avait opté pour ce 3-4-3 hybride qui se mue en 4-4-2 sur les phases défensives.

Monaco surprend Paris d’entrée

On attendait une rencontre ouverte et débridée au vu des précédentes confrontations entre les deux clubs. On a vu une vraie partie d’échec, tactique et stratégique. D’ordinaire aussi joueuse que poreuse, l’ASM a réalisé un match remarquable de discipline collective, avec un quadrillage du terrain exceptionnel pour fermer les espaces.

A l’autre bout du terrain, les Parisiens étaient appelés à passer quelques turbulences, ils le savaient. En ce sens, la configuration du choc à Barcelone pouvait être un bon préparatif, à la différence près que Monaco est actuellement une équipe supérieure à ce Barça-là, aussi prestigieux soit-il. Car les joueurs de la Principauté ont interprété ce match avec beaucoup d’intelligence, en ne sortant que sur quelques coups sans se jeter la fleure au fusil.

C’est sur l’un des ces rares temps de possession qu’ils ont trouvé l’ouverture dès l’entame de match, au terme d’un mouvement limpide amorcé par Volland et relayé par Aguilar, dont le centre précis a trouvé la tête du jeune Diop, clinique pour allumer Keylor Navas (0-1, 6e). Le décor était planté.

Piqués dans leur orgueil, les Parisiens ont tenté de passer la vitesse supérieure, mais en l’absence de Neymar, Di Maria et désormais Verratti, il leur a manqué de la créativité et du liant entre le milieu et l’attaque. Bien que Kylian Mbappé, encore très électrique, ait tenté de secouer le cocotier sur son côté, ou que Gueye se soit essayé sur une frappe lointaine comme il en a pris l’habitude (35e), Monaco a tenu.

Paris n’a jamais trouvé la clé

L’équipe de Kovac a même fait mieux que cela : elle a piqué dans un autre moment-clé, comme en première période. Resté aux avant-postes, le puissant Maripan a fait le break d’une frappe en rupture après un moment de cafouillage (0-2, 52e). Dans ces conditions, il était difficile d’imaginer le Paris Saint-Germain se sortir de ce traquenard. Pochettino a alors lancé ses armes en remplaçant Gueye et Herrera par Verratti et Rafinha, dans l’idée d’apporter cette passe couteau entre les lignes pour marquer rapidement. Il n’en a rien été. Malgré quelques situations chaudes pour un Moise Kean remuant (60e, 77e), le champion en titre n’a jamais trouvé la clé. Monaco, qui a même eu une balle de 0-3, a fermé les vannes jusqu’au bout.

Le Paris Saint-Germain n’est pas parvenu à répondre à Lyon et Lille pour garder le contact avec ses concurrents. Avec cette contre-performance, il laisse en revanche son adversaire du soir revenir dans son rétroviseur. La C1 prend beaucoup de place, mais il n’y a plus beaucoup de jokers en Ligue 1. Un rude retour à la réalité pour le club de la capitale. Et un immense coup pour Monaco, quatrième et toujours invaincu en 2021.



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