Pour le Teungueth FC, c’est l’heure du bilan. La formation de Rufisque a remporté sa première victoire en phase de poules de Ligue des Champions samedi dernier face à l’Espérance de Tunis (2-1), mais quittera la compétition sans voir les quarts de finale. Dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS), son entraîneur, Dabo dresse un bilan globalement encourageant de cette première participation, qui a opposé l’équipe au Zamalek, à l’Espérance de Tunis et au MC Alger.

« Le regard des gens a changé. Le TFC a grandi en tant que club en prenant part à cette compétition et a envie d’y prendre part annuellement, a expliqué Youssouph Dabo. Nous avons fait jeu égal malgré contre ces équipes, en dépit de leur palmarès, et contre le Zamalek, nous devons continuer à nous faire respecter. Nous n’avons pas envie de terminer dernier du groupe. Nous avons juste manqué de réalisme parce que dans le haut niveau, il faut être efficace dans les deux zones de vérité, sinon on le paie cash. Cela donne envie de revenir puisque c’est en répétant ces participations [au plus] haut niveau que tout le monde va être tiré vers le haut. »

Dabo : « Le professionnalisme, c’est une attitude »

Afin de revenir plus plus forts, Youssouph Dabo en appelle à la responsabilité de ses joueurs. Cela passe par un changement de mentalité, selon le jeune technicien, pour qui les joueurs évoluant au Sénégal ont encore tendance à se prendre « pour des amateurs ». « Ils oublient qu’ils ont déjà choisi le métier de footballeur, poursuit Dabo. C’est la grande différence avec leurs adversaires des autres pays qui sont déjà dans leur métier, malgré [le fait] qu’ils évoluent dans leurs pays. Le professionnalisme, c’est une attitude qu’on doit avoir tous les jours à tous les instants. »

Et d’insister sur « cette prise en main de sa carrière, cet état d’esprit qui fait qu’on vit déjà son métier. » Ce laisser-aller, l’entraîneur et son staff s’en sont rendu compte lors des déplacements, durant lesquels ils étaient obligés d’être derrière les joueurs. « Sinon, ils peuvent faire du n’importe quoi dans leur alimentation, or tout est important dans le haut niveau », a insisté Youssouph Dabo. A bons entendeurs…