Plus tôt cette année, McLaren a dévoilé le Arthur, une nouvelle supercar hybride rechargeable qui remplace essentiellement la Série de sports gamme de voitures. L’ingénieur en chef Geoff Grose a déclaré que l’Artura était le plus grand projet d’ingénierie de McLaren depuis le MP4-12C qui a lancé le programme de production de voitures de route de la marque en 2011. Mais plus que cela, en tant que première hybride de série de McLaren, c’est probablement la voiture de route la plus importante de tous les temps de la société – et oui, peut-être y compris la F1 qui change la donne.

S’adressant aux membres des médias la semaine dernière, McLaren a détaillé le tout nouveau moteur, châssis, conception et développement de l’Artura. Maintenant, nous avons distillé tous les détails juteux pour vous.

Châssis et dynamique

Tout commence par le châssis monocoque en fibre de carbone de l’Artura, qui est entièrement nouveau. Appelé MCLA, pour Architecture légère McLaren Carbon, c’est la première fois que le développement du châssis est totalement réalisé en interne. Cela s’est traduit par une période de développement de quatre ans et un investissement de près de 600 millions de dollars dans une nouvelle installation en Angleterre.

Le processus de construction des précédentes monocoques de McLaren prenait 4 heures, et seulement 20% du processus était automatisé. Avec MCLA, cela ne prend qu’une heure et plus de 70% du processus est automatisé. MCLA est composé de plus de 500 pièces individuelles qui se combinent en 72 préformes, qui constituent ensuite 11 sous-ensembles qui sont placés dans un outil multipièce fermé, injecté de résine et durci dans un moule.

McLaren a décidé que l’Artura serait un hybride dès le début, donc MCLA a également été développé dans cet esprit. L’enceinte de la batterie de 7,4 kilowattheures sous le plancher fait partie intégrante de la monocoque; il repose sur une plaque de carbone qui fait également partie du châssis et est boulonné en place. Cela signifie que la batterie est également bien protégée, qu’elle améliore l’intégrité structurelle et abaisse le centre de gravité de la voiture. Dans l’ensemble, MCLA est plus rigide et plus résistant que Ancienne monocoque de McLaren, et rempli de fluides, l’Artura pèse 3 303 livres, seulement 175 livres de plus que la 720S.

L’Artura a également une nouvelle architecture électrique. Les anciennes voitures de la marque utilisaient une architecture basée sur CAN, mais étant donné les nouvelles technologies telles que les systèmes d’assistance au conducteur, les chaînes stéréo plus puissantes et les nouvelles fonctionnalités d’infodivertissement, l’Artura avait besoin d’une nouvelle configuration qui serait à l’épreuve du temps. Le nouveau réseau Ethernet a 25% de câblage en moins et beaucoup moins de complexité physique, ce qui le rend 10% plus léger que la configuration du 720S. Il ne dispose que de quatre contrôleurs de domaine par rapport au 720S ’12, et les nouvelles mises à jour en direct couvrent 70% des modules clés, ce qui réduit encore la complexité. Comme MCLA lui-même, l’architecture électrique a été développée en interne, donnant à McLaren plus de flexibilité.

Grose a déclaré que McLaren ne change jamais les choses juste pour le plaisir du changement, il doit y avoir une raison de performance légitime. À cette fin, il n’y a pas que la monocoque et la plate-forme qui sont nouvelles. McLaren s’en tient à une configuration de direction hydraulique, car ses clients se soucient de la sensation et du retour d’un système hydraulique, mais une nouvelle barre anti-roulis à épaisseur variable permet d’économiser 3 livres par rapport à l’ancienne conception. L’Artura a une toute nouvelle conception de suspension arrière multibras pour une meilleure stabilité et une meilleure dynamique de conduite, et l’emballage de la suspension est amélioré pour démarrer. L’Artura utilise également le nouveau Cyber ​​Tire de Pirelli, qui dispose de capteurs Bluetooth pour des mesures précises de température et de pression des pneus; ces pneus permettent également aux conducteurs de définir des pressions cibles précises en mode Piste.

Groupe motopropulseur et système hybride

Le V6 biturbo 3,0 litres M630 de l’Artura est complètement nouveau, ne partageant rien avec le V8 utilisé depuis le MP4-12C. Il était censé être associé à un système hybride dès le départ, car les hybrides offrent une meilleure efficacité et une meilleure réponse du moteur. À lui seul, le moteur produit 577 chevaux et 431 lb-pi de couple, presque autant que le 12C à l’origine, et le V6 tourne à une ligne rouge de 8500 tr / min.

À 353 livres, le V6 de l’Artura pèse 110 livres de moins que le V8 du 720S, et le V6 est à la fois 7,5 pouces plus court en longueur et 1,6 pouces plus bas que le V8. Le déplacement de la chaîne d’arbre à cames vers l’arrière du moteur place les phaseurs à cames sur la transmission, ce qui a contribué à réduire la longueur totale, tout en lui donnant un alésage plus petit avec des alésages revêtus de Nikasil directement coulés dans le bloc, réduisant l’espace entre eux. Le V6 a une disposition en vé chaud, ce qui signifie que les turbocompresseurs sont montés à l’intérieur du V à 120 degrés du moteur, économisant une tonne d’espace et permettant aux turbos de s’enrouler plus rapidement. La plupart des moteurs en V à chaud se trouvent dans les voitures à moteur avant, c’était donc un exercice d’emballage majeur pour créer le moteur de l’Artura.

Richard Jackson, responsable du groupe motopropulseur chez McLaren, a déclaré que McLaren se concentrait vraiment sur le fait que l’Artura sonnerait bien sans utiliser d’amélioration artificielle, et la configuration en vé chaud aide à cela. Les embouts d’échappement sont montés en hauteur sur le pont arrière et, en raison de l’emplacement des turbocompresseurs, il y a une course droite pour les gaz d’échappement des turbos à l’arrière. L’absence de coudes minimise les pertes de puissance et maximise le bruit, et il y a des résonateurs devant les sorties d’échappement qui amplifient les bruits à haute fréquence à mesure que le régime augmente. Par le mouvement des ondes sonores, un diaphragme permanent relie le bruit d’échappement à l’intérieur sans laisser entrer les gaz.

Le moteur électrique en forme de disque de l’Artura est placé au «cœur» de la voiture entre le moteur et la transmission, assis à l’intérieur du carter d’embrayage sur l’arbre d’entrée de la transmission. Son installation compacte s’inspire de la P1 et Speedtailet il ne pèse que 34 livres et produit 166 lb-pi – le moteur électrique du P1 faisait 192 lb-pi mais pesait 84 livres. C’est un moteur de type à flux axial, ce qui signifie qu’il crée un flux magnétique pour générer un couple en parallèle à la rotation du mouvement; cette configuration maximise le couple et réduit l’espace par rapport aux autres types de moteurs. Il peut également maintenir une puissance plus élevée pendant de plus longues périodes, ce qui est essentiel pour un hybride performant.

McLaren dit que l’Artura sera capable de parcourir 19 miles à l’électricité seule – plus du double de ce que le Ferrari SF90 fera et battra même la BMW i8 – et il peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 81 mph en mode EV. En utilisant un chargeur de niveau 2, l’Artura peut gagner une charge de 80% en 2,5 heures. Le son en mode EV a également été soigneusement étudié. Pour rendre la voiture totalement silencieuse, une tonne d’atténuation sonore devrait être ajoutée, ce qui signifie qu’une tonne de poids devrait être ajoutée.A la place, McLaren s’est assuré que les bruits uniques du moteur électrique seraient audibles, augmentant l’engagement du conducteur en mode EV. .

En mode de conduite Confort, l’Artura a ce que McLaren appelle «un comportement de démarrage / arrêt prolongé», ce qui signifie essentiellement que le moteur à combustion interne restera éteint pendant de plus longues périodes. Il restera sous tension électrique jusqu’à 37 mi / h, moment auquel le moteur se mettra en marche, et il s’arrêtera en dessous de 24 mi / h. Mettez la voiture en mode Sport et ce sera plus engageant, avec le moteur toujours allumé et la batterie maintenant un état de charge plus élevé. Le mode piste est pour des performances ultimes, avec le moteur et le moteur électrique à leurs réglages les plus agressifs, la batterie conservant l’état de charge le plus élevé possible et se remplissant plus rapidement que dans les autres modes.

Avec le moteur électrique en jeu, l’Artura a une puissance totale de 670 ch et 531 lb-pi. Non seulement l’Artura a la puissance spécifique la plus élevée (puissance par litre) de tous les V6 actuellement en vente, les seules McLaren qui battent sa production spécifique sont les Senna et Elva. Le moteur électrique aide à remplir l’extrémité inférieure de la courbe de couple, et la fourniture de couple est gérée par un nouveau système de commande électrique et le premier différentiel arrière électronique de McLaren qui offre plus d’agilité à basse vitesse et une meilleure stabilité à haute vitesse.

Sunoj George, responsable des transmissions électriques de McLaren, a déclaré que le système hybride de l’Artura est “un instantané de ce qui va se passer dans le futur”, un indice pas si subtil que plus d’hybrides (et de voitures entièrement électriques) sont sur le chemin de la marque.

Philosophie de conception et d’ingénierie

Le directeur de la conception de McLaren, Robert Melville, a décrit l’Artura comme «un morceau de pure sculpture technique» et a déclaré que sa conception était complètement influencée par les objectifs de l’ingénierie – la fonction avant la forme dans toute sa mesure. Les nouvelles technologies numériques comme la réalité virtuelle permettent aux concepteurs de mener à bien des processus étendus et d’effectuer des ajustements en quelques jours, beaucoup plus rapidement que pour les voitures précédentes. Les ingénieurs ont également utilisé la modélisation informatique pour la gestion aérothermique et le développement du système de refroidissement, car les voitures modernes sont extrêmement complexes et peuvent être un désordre de tuyaux, de tuyaux et de fils. La modélisation de tout facilite virtuellement l’intégration de tous les systèmes et composants en toute confiance et le test rapide de nouvelles idées.

Le chef de produit Thomas Taylor a déclaré que les objectifs pour toute nouvelle McLaren sont déterminés par une liste de huit attributs subjectifs qui sont disposés dans un tableau en toile d’araignée, avec des superpositions de voitures existantes et de concurrents. Ces attributs sont les performances en ligne droite, l’engagement du groupe motopropulseur, l’engagement du châssis, les temps au tour, le coût de possession, la qualité perçue, la fonctionnalité et le confort du conducteur. Ces huit attributs sont ensuite transformés en 64 cibles subjectives, qui sont traduites en une liste de centaines de métriques et mesures objectives.

McLaren utilise également ce qu’elle appelle T90 comme une métrique «temps de couple», mesurant essentiellement en millisecondes le temps que le groupe motopropulseur prend pour répondre à la demande de couple d’un conducteur. Le 90 est pour 90% de ce couple, car il traîne après les 10% finaux, et McLaren dit que la mesure T90 de 0,6 seconde de l’Artura est la plus rapide de toutes ses voitures de route de série.

Taylor a déclaré que McLaren espère que l’Artura “réinitialisera les attentes du marché” comme l’a fait la 12C. McLaren dans son ensemble est passionné par la proximité avec laquelle toutes les différentes équipes travaillent ensemble, et l’Artura en est le point culminant. L’objectif était de créer une supercar haute performance avec toute la commodité et les avantages d’un hybride tout en se sentant toujours comme une McLaren, et nous avons hâte de conduire l’Artura pour voir si elle tient cette promesse.