pour Joachim Löw, les symboles c’est bien mais «vivre les valeurs» de tolérance, c’est mieux.


Alors que la polémique autour du refus de l’UEFA d’autoriser l’éclairage du stade de Munich aux couleurs arc-en-ciel bat son plein, le sélectionneur allemand a tenté d’apaiser les débats.

«Le plus important, c’est de vivre les valeurs» de tolérance et d’ouverture: Joachim Löw, le sélectionneur de l’Allemagne, a répondu mardi à sa façon aux questions sur la polémique autour du sort de la communauté LGBT en Hongrie, à la veille du match de l’Euro entre les deux équipes.

L’UEFA a interdit à Munich, où se déroule la rencontre, d’éclairer son stade aux couleurs arc-en-ciel le soir du match en signe de protestation contre la politique de la Hongrie sur les minorités sexuelles. Ce «rainbow gate» (rainbow pour arc-en-ciel en anglais) a éclipsé les questions sportives lors des conférences de presse d’avant-match.

Hummels veut faire avancer les choses avec les athlètes

«Je me serais réjoui de voir ces lumières. Mais aussi importants que soient les symboles, le plus important pour moi, c’est de vivre ces valeurs. Et c’est le cas dans notre équipe», a sobrement indiqué le patron de la Maasnchaft. Dans la foulée, le défenseur allemand Mats Hummels n’a pas souhaité commenter la décision des instances de l’UEFA : «L’UEFA avait ses raisons pour ne pas autoriser cet éclairage. Mais tant qu’on parle du sujet dans les médias et dans le débat public, c’est bien. Grâce aux réseaux sociaux les sportifs peuvent avoir une plus grande influence et veulent faire avancer les choses. Nous avons de la chance dans l’équipe d’avoir plusieurs jeunes qui regardent le monde au-delà du football, c’est un signe positif que beaucoup soient conscients de leur responsabilité sociale.»

Du côté de la Hongrie, Peter Gulacsi, le gardien de la sélection a évité d’envenimer les débats. «C’est une décision qui a été prise par l’UEFA, nous les joueurs n’avons pas notre mot à dire. Ce n’est pas notre affaire, nous sommes concentrés sur le match et sur notre performance demain. Nous allons donner le meilleur pour rendre nos fans et notre pays heureux», a-t-il expliqué.

« On ne parle jamais de questions politiques dans le vestiaire, nous sommes concentrés sur d’autres sujets »

Marco Rossi, sélectionneur de la Hongrie

Son sélectionneur Marco Rossi a balayé d’un revers de main la politique, estimant que ces sujets-là n’avaient pas leur place au sein de la sélection : «On ne parle jamais de questions politiques dans le vestiaire, nous sommes concentrés sur d’autres sujets. Mais nous sommes des hommes et nous sommes sensibles aux questions de société, mais je crois que nous avons toujours montré par notre comportement que nous respectons tout et tout le monde».

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