Quatre raisons de suivre les quatre surprenantes demi-finalistes ce jeudi à Roland-Garros


María Sakkari-Barbora Krejčíková et Anastasia Pavlyuchenkova-Tamara Zidansek, voici les affiches surprenantes du dernier carré du Grand Chelem parisien.

Depuis le titre de Justine Henin en 2007, aucune joueuse n’a réussi à conserver son titre à Roland Garros. Et cela ne sera pas encore le cas cette année. Iga Swiatek, qui pourtant semblait imbattable, a subi la loi de María Sákkari, 18e mondiale, désormais la joueuse la mieux classée encore en lice. Aucune des joueuses du dernier carré n’était déjà arrivée à ce stade de la compétition dans un tournoi du Grand Chelem. Statistique parlante : le classement moyen de ces quatre joueuses est… la 42e place mondiale.

Sakkari et la Grèce en fête

Le tennis grec en fête. Après avoir sorti la dernière finaliste Sofia Kenin (5e mondiale) en 8es de finale, Maria Sakkari s’est offert à 25 ans sa première demi-finale de Grand Chelem en faisant tomber la favorite Iga Swiatek. Elle est ainsi devenue la première joueuse grecque à se qualifier à ce stade de la compétition à Roland-Garros… depuis 1925 et Hélène Contostavlos, qui s’était inclinée contre Suzanne Lenglen. «C’est vraiment une période excitante pour le tennis grec (Stefanos Tsitsipas est placé dans le dernier carré masculin). Maintenant, on peut dire que mon pays existe (Sourire). C’est peut-être même le plus gros sport en ce moment. Le foot est terminé, le basket aussi donc le tennis est sous les projecteurs. Avec Stefanos, nous sommes très proches. On se connaît depuis tout jeune.»

Barbora Krejcikova du double au simple

Victorieuse à Strasbourg, juste avant Roland-Garros, son tout premier titre sur le circuit WTA, la Tchèque de 24 ans est inarrêtable depuis le début de la quinzaine parisienne. En dehors du premier tour, où elle a eu besoin de trois sets pour se défaire de Krystina Pliskova, elle survole la concurrence. Après avoir écrasé Sloane Stephens, finaliste en 2018, (6-2, 6-0) en 8es, elle a eu raison du prodige US Coco Gauff (7-6, 6-4) en quarts. Jusque-là, Krejcikova était surtout connue pour être une très bonne joueuse de double (7e mondiale). Avec sa partenaire, Katerina Siniakova, elle a notamment remporté le WTA 1000 de Madrid, le WTA 500 Gippsland Trophy à Melbourne et disputé la finale de l’Open d’Australie cette année. Elle avait déjà inscrit son nom au palmarès des Grands Chelems, avec un doublé Roland-Garros/Wimbledon en 2018. Elle rêve désormais de le faire en simple aussi : «Je n’ai jamais décidé d’être une spécialiste du double. Tout le monde me colle cette étiquette, mais je ne l’ai jamais voulu. À 22 ans, j’ai gagné deux titres du Grand Chelem en double, mais je ne voulais pas être une spécialiste du double, je voulais jouer en simple.» C’est son heure.

Pavlyuchenkova a brisé le plafond de verre

Lundi, la Russe est venue à bout de sa partenaire de double Elena Rybakina 9-7 au 3eset après un combat de 2h33. A bientôt 30 ans, l’ancienne numéro 1 mondiale juniors a attendu son 52eGrand Chelem et son… septième quart de finale pour franchir un palier. Lors de cette édition 2021, la 32ejoueuse mondiale a notamment sorti Victoria Azarenka. Elle sera favorite ce jeudi face à la surprise Tamara Zidansek : «J’ai toujours été une battante. C’est juste que je n’étais peut-être pas assez en forme physiquement et peut-être pas assez forte mentalement pour aller plus loin.» De l’histoire ancienne.

Tamara Zidansek, la sensation

A 23 ans, la Slovène Tamara Zidansek, 85emondiale, reste la joueuse la plus mal classée des quarts de finalistes. Elle a gagné plus de matches sur ce Roland-Garros qu’auparavant en Grand Chelem (trois succès). La Slovène a notamment eu raison dès le premier tour de la lauréate de l’US Open 2019 Bianca Andrescuu (6-7, 7-6, 9-7). Victorieuse à Belgrade, demi-finaliste à Charleston et Madrid, où elle avait notamment chipé un set à la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty, Tamara Zidansek était devenue la première joueuse de la Slovénie indépendante à aller dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem. Pour un pays d’environ 2 millions d’habitants, où le tennis n’est pas un sport national, c’est évidemment un petit exploit. «Ce parcours me permet de faire passer le message aux jeunes et à tout le monde en Slovénie, que, oui, on peut le faire. Nous sommes un petits pays, nous n’avons pas beaucoup de sportifs, mais on en a des bons.»



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