Blessé, Primoz Roglic doit renoncer au Tour de France


Depuis lundi dernier et l’étape nerveuse de Pontivy, Primoz Roglic traîne les séquelles d’une dure chute. Des plaies trop importantes pour pouvoir lui permettre de rivaliser les meilleurs. Il a donc décidé de se retirer du Tour de France ce dimanche.

Le miracle n’a pas eu lieu. Grand favori de cette édition, Primoz Roglic ne prendra pas le départ de la neuvième étape entre Cluses et Tignes (Savoie) ce dimanche, a annoncé son équipe, la Jumbo-Visma. Deuxième du Tour de France l’an dernier, ses espoirs de remporter sa première Grande Boucle se sont éteints samedi soir, au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Finissant à 35 minutes du vainqueur, le Slovène était relégué à la 51e place, à près de 40 minutes de Tadej Pogacar (UAE Emirates) au classement général. Une éternité qu’il a jugé bon de ne pas tenter de rattraper. «Il n’y a aucune raison de continuer de cette manière. Il est maintenant temps de récupérer et de me concentrer sur mes nouveaux objectifs. Je suis très déçu de devoir quitter le Tour, mais je dois l’accepter tel qu’il est. Je reste optimiste et je regarde vers l’avenir», déclare-t-il dans le communiqué de son équipe.

C’est véritablement lors de la troisième étape, lundi dernier, que ses rêves de victoire se sont dissous, dans le gravier qui allait trop abîmer son corps. La chair sanguinolente, il faisait les frais de la nervosité du peloton pour rejoindre Pontivy (Morbihan) et chutait, presque tout seul, à une dizaine de kilomètres de la ligne. Momifié au point de le faire rire, Primoz Roglic ne semblait pas présenter des séquelles irréversibles puisqu’il ne souffrait pas d’une blessure musculaire ou d’une articulation capricieuse. «Immédiatement après ma chute lors de la troisième étape, je ne pensais pas que cette chute annoncerait mon départ du Tour. Je ne regarde jamais aussi loin devant moi. Après quelques jours, j’ai vu que je ne faisais pas de progrès dans ma récupération», explique-t-il.

La tête aux JO et à la Vuelta ?

Le chrono de Laval (Mayenne) deux jours plus tard lui redonnait même quelques motifs d’espoirs. Plutôt en jambes, il finissait à une honorable septième place, à «seulement» 44 secondes du vainqueur du jour, Tadej Pogacar, mais dans le rythme de Kasper Asgreen (Deceuninck-Quick Step), par exemple. Une embellie sans lendemain puisque le Slovène montrait ses limites, et sa souffrance, dès les premières rampes du Morvan vendredi, pourtant un apéritif comparé à ce qui attendait le peloton. Il lâchait finalement près de quatre minutes sur Pogacar et le reste des favoris sur la ligne au Creusot (Saône-et-Loire). «Même si j’ai été surpris lors du contre-la-montre, j’ai de nouveau eu un mauvais pressentiment les jours suivants. Les étapes longues et difficiles ont laissé des traces », détaille-t-il. Pour le panache sans doute, il s’est élancé d’Oyonnax (Ain) samedi, malgré ses difficultés. Comme prévu, il a rapidement été lâché, alors que le peloton imposait un rythme infernal dès les premiers kilomètres. Résultat : une journée dans le gruppetto avec Mark Cavendish et consorts, mais aussi des sourires. Le double vainqueur de la Vuelta (2019, 2020) a montré un visage souriant et décontracté lorsqu’il a perdu le contact avec ceux qu’il aurait dû battre sans sa chute.

Désormais, le Slovène va panser ses plaies, probablement se tourner vers Tokyo et les Jeux Olympiques (24 juillet), et regarder les performances sur ce Tour de France de son compatriote, Pogacar. Primoz Roglic pourrait aussi se préparer en vue d’un troisième sacre consécutif sur la Vuelta (14 août – 5 septembre). À moins que Tadej Pogacar vienne lui compliquer la tâche en Espagne. Le maillot jaune n’a pas exclu la possibilité de se rendre de l’autre côté des Pyrénées pour tenter de remporter la tunique rouge, après la jaune.



Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*