Jorginho et Verratti leaders, d’un milieu italien resplendissant


Entre fulgurances individuelles et organisation tactique rigoureuse, le milieu de terrain est l’un des éléments clés de la réussite de l’Italie à cet Euro.

Au cœur du jeu italien, pas d’Iniesta, Xavi ou Busquets. Mais un équilibre tout aussi parfait pour un presque jeu aussi flamboyant. Dans un système construit et défini par Mancini, Jorginho, Verratti, Barella et Locatelli se partagent les trois postes du 4-3-3, sans que la rotation n’ait d’impact sur le jeu. Ce milieu complémentaire avec une organisation rigoureuse pourrait venir à bout d’un autre milieu de terrain bien réputé : celui de l’Espagne (mardi 21h).

Un milieu équilibré guidé par Jorginho

Jorginho est l’un des deux seuls joueurs avec Leonardo Bonucci à avoir disputé les six matches de l’Italie à l’Euro, y compris celui contre le pays de Galles lors du dernier match de poules où Mancini avait fait tourner (1-0). Pièce maîtresse d’un milieu tout en contrôle, il est aussi devenu le leader de l’Italie dont il n’a pris la nationalité qu’en 2012. Ce n’est pas forcément celui qu’on voit le plus, mais c’est celui qui dicte le tempo. «Avec Jorginho, tout semble simple. Il est indispensable à cette équipe, intouchable», assure Marco Verratti après la victoire contre la Belgique (2-1).

Au-delà de ses très nombreuses récupérations, record de l’Euro (14) qu’il partage avec N’golo Kanté son coéquipier à Chelsea, il oriente le jeu italien et fait monter l’équipe au pressing. Se servant de sa tête avant tout, avec une lecture du jeu infaillible. Son statut d’indéboulonnable des Azzurri est aussi dû à son leadership, lui que l’on surnomme affectueusement «Radio Jorginho» pour ses nombreuses consignes données à ses jeunes coéquipiers. En Italie les voix s’élèvent pour en faire le ballon d’Or de cette saison, ayant déjà remporté la Ligue des Champions avec Chelsea. Une hypothèse qui reste peu probable.

Le retour de Marco Verratti dans un milieu huilé

L’un des atouts de ce milieu de terrain italien surdominant reste sa polyvalence. Mancini nous avait habitués à un trio Locatelli – Jorginho – Barella lors des premiers matchs, avant de remettre Verratti dans son XI à son retour de blessure avec Pessina à droite face au pays de Galles. Le tout sans que la physionomie du jeu italien ne change d’un iota. Pessina à droite se projette autant que Barella au repos, Verratti à gauche joue ce rôle de créateur jusqu’alors porté par Locatelli. Un luxe qui aurait même pu devenir un problème, tant chaque combinaison avait ses intérêts et donc ses amateurs.

Le retour de blessure de Verratti condamne Manuel Locatelli, double buteur face à la Suisse (3-0) et resplendissant balle au pied, à un retour sur le banc. Une décision logique vis-à-vis du statut de Petit Hibou avec la Squadra mais qui met Mancini face à un choix délicat tant le joueur de Sassuolo devenait la nouvelle coqueluche de la sélection italienne. De retour dans le XI, Verratti perpétue la domination italienne dans l’entre-jeu, aux côtés de Barella et Jorginho, prenant à son compte le rôle de créateur que lui a laissé Locatelli. En seulement trois matchs durant cet Euro, il a créé pas moins de 12 occasions et récupérer énormément de ballons très haut en allant au pressing. Face à la Belgique en quart de finale, sa grosse activité permet notamment l’ouverture du score d’un autre milieu clé italien : le tranchant Nicolo Barella.

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