Le Bahreïn, tôt le matin… L’embuscade inattendue dont se méfient les handballeurs français


En terminant première de sa poule, l’équipe de France s’est offert un quart de finale normalement largement à sa portée face au Bahreïn. Mais méfiance tout de même…

Le piège parfait ou la voie royale ? A priori, pour l’équipe de France, la bascule pencherait nettement du côté de la seconde option avant ce quart de finale contre le Bahreïn. L’invité surprise de ce grand huit olympique. Seulement 21e du dernier Mondial, le Bahreïn n’a remporté qu’un seul match lors de la phase de groupes, celui qu’il fallait face au pays hôte, le Japon (32-30). Néanmoins, l’équipe du golfe Persique avait offert une bonne résistance à des nations européennes du calibre de la Suède (31-32) et du Portugal (25-26). Ce qu’a bien noté le sélectionneur français, Guillaume Gille, pour essayer de prémunir ses troupes de tout excès de confiance malvenu. «L’équipe du Bahreïn aurait pu se retrouver avec deux victoires à l’issue de ses deux premiers matches. Elle a posé des problèmes à quasiment tous ses adversaires. Elle a peut-être moins de références internationales mais elle aligne une défense dynamique et beaucoup de fraîcheur».

Des qualités suffisantes pour contrecarrer les ambitions bleues ? A priori, poser la question revient à y répondre concernant une formation qui a également perdu de dix buts face au Danemark et à l’Egypte. Preuve que, lorsqu’on la bouscule, elle peut perdre ses moyens dans les grandes largeurs. D’ailleurs, Valentin Porte laissait entendre, à la sortie d’une défaite sans conséquence face à la Norvège lors de la dernière journée (29-32), que son équipe avait la clé pour « s’éviter tout problème.» Tout en prévenant que le Bahreïn avait un bon entraîneur, l’Islandais Aron Krisjansson, et une défense potentiellement perturbante. Opinion partagée par Nikola Karabatic qui ajoutait : «On suit la compétition et on ne va surtout pas sous-estimer le Bahreïn et les résultats qu’ils ont obtenus. Ils ont perdu à la dernière seconde face à la Suède qui nous a mis une trempe, en demies, lors du dernier Mondial. Il faudra bien préparer le match car c’est un jeu différent.»

Le dernier France-Bahrein, 41-17 pour les Bleus

Une préparation qui ne pourra pas s’appuyer sur un quelconque passif entre les deux équipes, le Bahreïn n’ayant défié la France qu’à une seule reprise dans son histoire, pour une très large punition (41-17) en 2011, lors de la phase de groupes du Championnat du monde. Autant dire une autre époque pour l’équipe moyen-orientale qui, depuis, a beaucoup progressé. Néanmoins, cela ne devrait sans doute pas suffire face à des Français très séduisants lors de quatre premiers matches au Yoyogi Stadium de Tokyo. Notamment lors du match-référence face aux Espagnols (36-31). Reste à gérer pour Guillaume Gille l’horaire très matinal de ce quart de finale (9h30 locales) et le remplacement de Timothey N’Guessan, une nouvelle fois blessé au cours d’une grande compétition et qui doit laisser sa place à Romain Lagarde.

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