l’éblouissante revanche du fleuret français sur la Russie


Au terme d’une finale totalement maîtrisée, Enzo Lefort, Julien Mertine et Erwann Le Pechoux ont remporté le titre en fleuret, prenant leur revanche de Rio.

De notre envoyé spécial à Tokyo

L’heure de la revanche avait sonné. Comme en finale des Jeux de Rio il y a cinq ans, l’équipe de France de fleuret masculin affrontait la Russie, sous bannière neutre à Tokyo. À l’époque, Aleksey Cheremisinov et consorts avaient décroché l’or (41-45). De cette époque, subsistaient Enzo Lefort et Erwann Le Péchoux côté hexagonal, de même que le Russe Timur Safin. Pour les Bleus, l’enjeu était clair : décrocher enfin la timbale, eux les vice-champions du monde en 2019, pour permettre au fleuret par équipes de décrocher son premier titre olympique depuis Sydney en 2000. Une mission accomplie avec la manière ce dimanche.

Lefort royal

Cette finale partait idéalement avec un premier relais d’Erwann Le Pechoux, au statut de remplaçant en début de journée, très dynamique contre Anton Borodachev (5-3). Julien Mertine en faisait de même contre le frère du Russe, Kirill, et les Bleus se détachaient (10-5). L’écart continuait de s’accentuer (15-8) sous l’impulsion d’un Lefort revanchard également par rapport à son élimination en quarts de finale de l’individuel, lui qui visait a minima le podium. Néanmoins, ce cavalier seul des Français s’arrêtait sur le 4e relais, lors duquel Anton Borodachev faisait passer trois minutes délicates à Mertine (18-15). Pour éviter de douter, la France pouvait compter sur l’expérience de Le Péchoux, 39 ans, qui vivait à Tokyo ses 5es Jeux. Pendant deux minutes, il éteignait Safin d’un 3-0, même si le Russe réagissait pour maintenir l’écart à trois unités (21-18). Le tournant de la finale se produisait alors au 6e relais, celui d’un Lefort royal face à Kirill Borodachev, un peu trop tendre (28-21). Derrière, la France déroulait (45-28), direction un premier or olympique pour ses trois fleurettistes magistraux.

Avant cette finale, les fleurettistes avaient dû s’extirper d’une demi-finale compliquée face aux Japonais. «Ce sont des mecs qui vont jouer leur vie car il y a une finale olympique à la clé, chez eux qui plus est. Ils ont l’air d’avoir bien apprivoisé la pression, ça les galvanise plus qu’autre chose donc à nous d’être costauds pour ne pas se laisser marcher sur les pieds», avait prévenu Lefort après le quart de finale remporté facilement contre l’Égypte (45-34). De fait, le match a été indécis jusqu’au 7e relais, les deux camps se tenant à une-deux touches d’écart maximum. Mais Mertine, en infligeant alors un 5-0 à son adversaire, a permis aux Bleus de prendre le large (35-28). Lefort a enchaîné (5-4, 40-32), puis Le Pechoux, malmené pourtant par le Japonais Matsuyama (5-10), a permis aux Bleus de pousser un énorme cri de soulagement. Avant de rugir de bonheur quelques heures plus tard.

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Au terme d’une finale totalement maîtrisée, Enzo Lefort, Julien Mertine et Erwann Le Pechoux ont remporté le titre en fleuret, prenant leur revanche de Rio.

De notre envoyé spécial à Tokyo

L’heure de la revanche avait sonné. Comme en finale des Jeux de Rio il y a cinq ans, l’équipe de France de fleuret masculin affrontait la Russie, sous bannière neutre à Tokyo. À l’époque, Aleksey Cheremisinov et consorts avaient décroché l’or (41-45). De cette époque, subsistaient Enzo Lefort et Erwann Le Péchoux côté hexagonal, de même que le Russe Timur Safin. Pour les Bleus, l’enjeu était clair : décrocher enfin la timbale, eux les vice-champions du monde en 2019, pour permettre au fleuret par équipes de décrocher son premier titre olympique depuis Sydney en 2000. Une mission accomplie avec la manière ce dimanche.

Lefort royal

Cette finale partait idéalement avec un premier relais d’Erwann Le Pechoux, au statut de remplaçant en début de journée, très dynamique contre Anton Borodachev (5-3). Julien Mertine en faisait de même contre le frère du Russe, Kirill, et les Bleus se détachaient (10-5). L’écart continuait de s’accentuer (15-8) sous l’impulsion d’un Lefort revanchard également par rapport à son élimination en quarts de finale de l’individuel, lui qui visait a minima le podium. Néanmoins, ce cavalier seul des Français s’arrêtait sur le 4e relais, lors duquel Anton Borodachev faisait passer trois minutes délicates à Mertine (18-15). Pour éviter de douter, la France pouvait compter sur l’expérience de Le Péchoux, 39 ans, qui vivait à Tokyo ses 5es Jeux. Pendant deux minutes, il éteignait Safin d’un 3-0, même si le Russe réagissait pour maintenir l’écart à trois unités (21-18). Le tournant de la finale se produisait alors au 6e relais, celui d’un Lefort royal face à Kirill Borodachev, un peu trop tendre (28-21). Derrière, la France déroulait (45-28), direction un premier or olympique pour ses trois fleurettistes magistraux.

Avant cette finale, les fleurettistes avaient dû s’extirper d’une demi-finale compliquée face aux Japonais. «Ce sont des mecs qui vont jouer leur vie car il y a une finale olympique à la clé, chez eux qui plus est. Ils ont l’air d’avoir bien apprivoisé la pression, ça les galvanise plus qu’autre chose donc à nous d’être costauds pour ne pas se laisser marcher sur les pieds», avait prévenu Lefort après le quart de finale remporté facilement contre l’Égypte (45-34). De fait, le match a été indécis jusqu’au 7e relais, les deux camps se tenant à une-deux touches d’écart maximum. Mais Mertine, en infligeant alors un 5-0 à son adversaire, a permis aux Bleus de prendre le large (35-28). Lefort a enchaîné (5-4, 40-32), puis Le Pechoux, malmené pourtant par le Japonais Matsuyama (5-10), a permis aux Bleus de pousser un énorme cri de soulagement. Avant de rugir de bonheur quelques heures plus tard.

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