Sinner, un premier obstacle de poids pour Gaël Monfils, le rescapé tricolore


Seul Français, hommes et femmes confondus, encore en lice à New York, le numéro un français doit confirmer sa montée en puissance, ce samedi au 3e tour face au prodige italien.

Place aux choses sérieuses pour Gaël Monfils. Après avoir affiché un assez bon visage face à Steve Johnson, 87e mondial, au tour précédent (7-5, 4-6, 6-4, 6-4), Gaël Monfils doit se coltiner le prodige italien (16e mondial), ce samedi. Un choc de générations, programmé en troisième rotation sur le Louis Armstrong. La «Monf’» qui a fêté ses 35 ans jeudi, retrouve enfin des couleurs après des mois à errer sur les courts. Oublié (enfin) le fantôme qui a hanté le circuit pendant les dix premiers mois de la reprise du circuit post-Covid, entre septembre 2020 et juillet 2021. Revigoré cet été avec le retour du public côté court et un mariage côté cœur, le Parisien retrouve, comme par magie, un niveau de jeu un peu plus conforme à son classement (20e mondial), encore très flatteur au regard de ses piètres performances depuis l’apparition de la maudite pandémie.

Monfils revigoré

Avec le public, Monfils se transcende. Il aura besoin une nouvelle fois de se nourrir de l’énergie des spectateurs qui seront, à n’en pas douter, acquis à sa cause pour son premier 3e tour d’un Grand Chelem depuis l’Open d’Australie 2020. Et, puis, à New York, il a souvent brillé. Il a été demi-finaliste en 2016 et trois fois quart de finaliste en 2010, 2014, 2019. C’est sur le court Louis-Armstrong, il y a deux ans, qu’il avait remporté un sacré choc de générations face au jeune pousse Denis Shapovalov en 16es, déjà. L’histoire se répétera-t-elle ce samedi face à celui que l’on présente depuis pas mal de temps comme un potentiel futur numéro un mondial ?

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Sinner, le précoce

L’ancien skieur aligne à 20 ans (il les a depuis le 16 août) les records de précocité. Premier joueur né au XXIe siècle vainqueur d’un tournoi sur le circuit principal (Sofia 2020), le finaliste du Masters 1000 de Miami, il a été en 2020 le plus jeune à atteindre les quarts à Roland-Garros depuis Novak Djokovic en 2006 et le premier à les rallier pour sa première participation depuis un certain Rafael Nadal. L’une des plus belles pépites transalpines, entraînée par Riccardo Piatti, est passée en deux ans de la 200e place mondiale, top 15. À 19 ans, il était devenu après son sacre à Washington début août, le plus jeune vainqueur d’un tournoi ATP 500 depuis la création de la catégorie en 2009, arrachant le record de précocité à Alexander Zverev, 20 ans lors de sa victoire à Washington en 2017.

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Sinner, sur courant alternatif cet été

Depuis son succès à Washington, le géant transalpin, joueur complet par excellence, a ensuite enchaîné deux défaites d’entrée lors de sa tournée américaine. Sinner, qui n’avait pas encore gagné le moindre match à l’US Open auparavant, s’est d’ailleurs fait un peu peur face à l’invité américain Zachary Svajda, auquel il a lâché le 3e set après avoir eu deux balles de match, s’imposant finalement 6-3, 7-6, 6-7, 6-4.Il a affiché notamment quelques faiblesses en fond de court avec beaucoup de déchet (58 fautes directes). Ce Sinner-là, semble clairement à la portée du vétéran tricolore… Si les deux hommes ne se sont jamais rencontrés en Grand Chelem, ils ont déjà croisé le fer à deux reprises sur le circuit. Ils en sont à 1-1. Les deux rencontres ont eu lieu en dur indoor à Vienne et Anvers, en 2019. En cas de succès sur Jannik Sinner, ce serait possiblement un énorme défi face à Alexander Zverev qui attendrait le chef de fil du tennis français. Encore une autre histoire.

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