Laurent Abergel, le minot qui a pris de l’ampleur à Lorient


Le milieu de terrain lorientais, qui a découvert la Ligue 1 avec l’OM, s’apprête à faire son retour ce dimanche au Vélodrome. En ayant bien grandi depuis.

Il est né en 1993, l’année du sacre européen de l’Olympique de Marseille, son club de cœur où il a joué 16 ans, mais c’est avec le brassard de capitaine de Lorient que Laurent Abergel se prépare, ému, à retourner au Vélodrome, dimanche (20h45). «J’ai commencé dès l’âge de 5 ans. Et après, j’ai fait toutes mes classes là-bas», raconte à l’AFP le minot né non loin du bouillonnant stade phocéen. L’OM, «c’est le club du cœur, quand tu es petit, tu rêves d’y jouer». Petit à petit, ce milieu de terrain batailleur a gravi tous les échelons, jusqu’à faire ses débuts professionnels à 20 ans au Vélodrome en janvier 2014. Seulement quelques minutes en fin de deux matches, en Coupe de France et en Ligue 1. «Mais c’était une étape que j’avais envie de franchir là-bas et c’est une fierté», confie-t-il.

Resté sur le banc le reste de la saison, Abergel part ensuite s’aguerrir en Ligue 2. D’abord à l’AC Ajaccio (2014-2017), où il s’est vite imposé, puis à Nancy (2017-2019) et enfin à Lorient (depuis 2019), où il a contribué à la remontée dans l’élite en 2020, et haussé son niveau de jeu pour devenir un artisan essentiel du maintien la saison dernière. «Je n’avais pas tellement le choix. J’ai essayé d’être bien concentré sur ce que je faisais, sur le terrain et en dehors (…). On peut toujours s’améliorer mais c’est vrai que ça se passe plutôt bien», explique-t-il. De ses années marseillaises, «Lolo» a gardé l’accent du sud et de son adolescence, il a conservé des oreilles décollées qui donnent à ce petit gabarit de 28 ans et 1,70m un air encore juvénile. Mais sur le terrain, c’est une machine de guerre, inlassable gratteur de ballons, percutant dans les duels et capable de créer le danger d’une passe ou d’un centre vers les flèches Terem Moffi et Armand Laurienté.

Un serial tacleur

L’an dernier, il était l’un des meilleurs tacleurs d’Europe: «Cela montre que je me mets le cul par terre pour mon équipe. C’est ma façon de défendre: tacler, s’arracher, récupérer le plus de ballons possibles. Moi, j’adore ça». Christophe Pélissier l’avait repéré dès ses années à Ajaccio pour «cette capacité à faire beaucoup d’efforts et à être gratteur de ballons. Il a gardé ces qualités-là en Ligue 1, et en plus, maintenant il est capable dans les petits périmètres de sortir proprement avec le ballon, de casser des lignes», salue l’entraîneur de Lorient. Au fil de la saison dernière, pourtant mal partie pour Lorient, Abergel a aussi su transmettre cette «grinta» à l’équipe. «On est une équipe qui sait se faire mal, qui va chercher les résultats», assure-t-il. Et qui n’a pas l’intention de se laisser faire dimanche, malgré les deux courtes défaites encaissées l’an dernier contre l’OM (0-1 au Moustoir en octobre, 2-3 au Vélodrome en avril).

Jouer dans ce stade, c’était déjà énorme l’année dernière, mais jouer devant ma famille et cette ferveur, c’est magnifique

Laurent Abergel

«Il faudra avoir plus d’ambition dans le jeu, sinon on se retrouve acculé devant notre but et ça finit par craquer», explique-t-il. D’autant que le stade sera bien rempli dimanche, pour l’hommage à l’ancien président du club Bernard Tapie, décédé le 3 octobre, dont la figure a plané sur toute sa jeunesse. «Ça va être un beau moment», savoure-t-il. En l’absence de Fabien Lemoine, suspendu, c’est lui qui devrait porter le brassard. Une fierté, même s’il aurait préféré avoir son capitaine sur le terrain, «parce que c’est un joueur dont on a tellement besoin». Il était bien déjà revenu dans la cité phocéenne en avril, mais c’était à huis clos. Cette fois-ci, sa famille sera dans les tribunes. «C’est énorme. Plus les jours passent, plus je suis impatient (…). Jouer dans ce stade, c’était déjà énorme l’année dernière, mais jouer devant ma famille et cette ferveur, c’est magnifique».

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Laurent Abergel, le minot qui a pris de l’ampleur à Lorient


Le milieu de terrain lorientais, qui a découvert la Ligue 1 avec l’OM, s’apprête à faire son retour ce dimanche au Vélodrome. En ayant bien grandi depuis.

Il est né en 1993, l’année du sacre européen de l’Olympique de Marseille, son club de cœur où il a joué 16 ans, mais c’est avec le brassard de capitaine de Lorient que Laurent Abergel se prépare, ému, à retourner au Vélodrome, dimanche (20h45). «J’ai commencé dès l’âge de 5 ans. Et après, j’ai fait toutes mes classes là-bas», raconte à l’AFP le minot né non loin du bouillonnant stade phocéen. L’OM, «c’est le club du cœur, quand tu es petit, tu rêves d’y jouer». Petit à petit, ce milieu de terrain batailleur a gravi tous les échelons, jusqu’à faire ses débuts professionnels à 20 ans au Vélodrome en janvier 2014. Seulement quelques minutes en fin de deux matches, en Coupe de France et en Ligue 1. «Mais c’était une étape que j’avais envie de franchir là-bas et c’est une fierté», confie-t-il.

Resté sur le banc le reste de la saison, Abergel part ensuite s’aguerrir en Ligue 2. D’abord à l’AC Ajaccio (2014-2017), où il s’est vite imposé, puis à Nancy (2017-2019) et enfin à Lorient (depuis 2019), où il a contribué à la remontée dans l’élite en 2020, et haussé son niveau de jeu pour devenir un artisan essentiel du maintien la saison dernière. «Je n’avais pas tellement le choix. J’ai essayé d’être bien concentré sur ce que je faisais, sur le terrain et en dehors (…). On peut toujours s’améliorer mais c’est vrai que ça se passe plutôt bien», explique-t-il. De ses années marseillaises, «Lolo» a gardé l’accent du sud et de son adolescence, il a conservé des oreilles décollées qui donnent à ce petit gabarit de 28 ans et 1,70m un air encore juvénile. Mais sur le terrain, c’est une machine de guerre, inlassable gratteur de ballons, percutant dans les duels et capable de créer le danger d’une passe ou d’un centre vers les flèches Terem Moffi et Armand Laurienté.

Un serial tacleur

L’an dernier, il était l’un des meilleurs tacleurs d’Europe: «Cela montre que je me mets le cul par terre pour mon équipe. C’est ma façon de défendre: tacler, s’arracher, récupérer le plus de ballons possibles. Moi, j’adore ça». Christophe Pélissier l’avait repéré dès ses années à Ajaccio pour «cette capacité à faire beaucoup d’efforts et à être gratteur de ballons. Il a gardé ces qualités-là en Ligue 1, et en plus, maintenant il est capable dans les petits périmètres de sortir proprement avec le ballon, de casser des lignes», salue l’entraîneur de Lorient. Au fil de la saison dernière, pourtant mal partie pour Lorient, Abergel a aussi su transmettre cette «grinta» à l’équipe. «On est une équipe qui sait se faire mal, qui va chercher les résultats», assure-t-il. Et qui n’a pas l’intention de se laisser faire dimanche, malgré les deux courtes défaites encaissées l’an dernier contre l’OM (0-1 au Moustoir en octobre, 2-3 au Vélodrome en avril).

Jouer dans ce stade, c’était déjà énorme l’année dernière, mais jouer devant ma famille et cette ferveur, c’est magnifique

Laurent Abergel

«Il faudra avoir plus d’ambition dans le jeu, sinon on se retrouve acculé devant notre but et ça finit par craquer», explique-t-il. D’autant que le stade sera bien rempli dimanche, pour l’hommage à l’ancien président du club Bernard Tapie, décédé le 3 octobre, dont la figure a plané sur toute sa jeunesse. «Ça va être un beau moment», savoure-t-il. En l’absence de Fabien Lemoine, suspendu, c’est lui qui devrait porter le brassard. Une fierté, même s’il aurait préféré avoir son capitaine sur le terrain, «parce que c’est un joueur dont on a tellement besoin». Il était bien déjà revenu dans la cité phocéenne en avril, mais c’était à huis clos. Cette fois-ci, sa famille sera dans les tribunes. «C’est énorme. Plus les jours passent, plus je suis impatient (…). Jouer dans ce stade, c’était déjà énorme l’année dernière, mais jouer devant ma famille et cette ferveur, c’est magnifique».

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