Des migrants en route vers la frontière américaine affrontent la police dans le sud du Mexique


Des dizaines de migrants se sont affrontés mardi avec la police dans la ville de Tapachula, dans le sud du Mexique, alors que la frustration débordait du fait que les autorités les faisaient attendre pendant des mois pour obtenir l’autorisation de passer librement à travers le Mexique jusqu’à la frontière américaine.

Des migrants, principalement originaires d’Haïti et d’Afrique, manifestent à Tapachula, près de la frontière mexicaine avec le Guatemala, depuis près d’un mois, et mardi, les manifestations sont devenues violentes alors qu’ils lançaient des pierres et échangeaient des coups avec des membres de la Garde nationale et de la police militarisées.

“C’est devenu complètement incontrôlable parce que les gens sont très désespérés”, a déclaré Irineo Mujica, un militant des droits humains qui soutient les mobilisations de migrants depuis des années. “Beaucoup attendent depuis des mois” l’autorisation de quitter la ville, a-t-il ajouté.

Une femme migrante a été aidée par un membre de la protection civile après avoir subi une crise de nerfs lors d’une manifestation de migrants.
REUTERS/Jacob García

L’Institut national des migrations a publié un communiqué condamnant “les manifestations violentes” devant ses locaux à Tapachula. L’agence a déclaré qu’une centaine de migrants de Cuba, d’Haïti et d’Afrique manifestaient dans le but d’obtenir des rendez-vous plus tôt pour leur traitement de l’immigration.

Chaque année, des centaines de milliers de migrants, principalement des Centraméricains, fuient la violence et la pauvreté chez eux et traversent le Mexique pour tenter d’atteindre les États-Unis.

Les migrants portent une clôture alors qu'ils chargent vers des policiers en tenue anti-émeute lors d'une manifestation pour exiger le traitement rapide des visas humanitaires pour continuer leur chemin vers les États-Unis.
Les migrants portaient une clôture alors qu’ils chargeaient vers des policiers en tenue anti-émeute.
REUTERS/Jacob García

Ceux qui arrivent dans les villes frontalières du sud du Mexique doivent attendre des permis pour traverser le Mexique ou des réponses à leurs demandes d’asile pour rester au Mexique.

Le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté les autorités mexicaines à rechercher davantage d’options pour éviter les goulots d’étranglement dans des villes comme Tapachula.

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