Ares, la jeune ligue française qui monte (très) vite


Ce samedi, le Dôme de Paris va accueillir Ares 5, la troisième manifestation en trois mois de la jeune ligue française de MMA créée par Fernand Lopez, l’entraîneur de Ciryl Gane.

Ce samedi, c’est toute la scène MMA Française qui aura rendez-vous à Paris. Pas encore pour un événement UFC mais une nouvelle soirée Ares. Pour la cinquième fois depuis sa création en 2019, la ligue française organise son grand raout ce samedi, Ares 5, un peu plus d’un mois après Ares 4, qui succédait déjà à Ares 3 un mois plus tôt, signe d’un développement rapide.

«Je pense que ça va continuer à grimper à toute vitesse, même si le développement n’est pas aussi rapide que l’on espérait», assure pourtant son créateur et président Fernand Lopez. Connu comme l’entraîneur à succès de Francis Ngannou puis surtout de Ciryl Gane, l’ancien boxeur professionnel a ajouté la création de la jeune ligue française à son impressionnant pedigree dans le monde des arts martiaux mixtes.

Légalisé en France depuis janvier 2020 par le concours de Roxana Maracineanu, le MMA grandit vite et Fernand Lopez l’a bien compris. S’il en est désormais une figure de proue, l’intéressé ne manque pas de remercier celle qui a rendu possible l’avancée de cette discipline longtemps restée confidentielle aussi bien dans les salles que sur les écrans sur le territoire. Huée lors de son apparition début février à Ares 3, la Ministre déléguée aux Sports a été défendue par le patron de la ligue française sur les réseaux sociaux : «au nom des miens et de la communauté MMA, je dis merci à cette femme

Tremplin vers l’UFC

Fin politique et gérant parfaitement organisé, celui qui couve également la pépinière de talents «MMA Factory» aspire à faire grandir l’Ares Fighting Championship, qui a remis ses premières ceintures en décembre 2020 à Dakar (Sénégal), avant d’atterrir en France. D’abord au Palais des Sports Marcel-Cerdan de Levallois-Perret l’an passé puis au Dôme de Paris pour l’exercice 2022. Avant d’investir une future enceinte sortie de terre en 2023, à laquelle Lopez et Ares ont contribué financièrement.

Signe encore de la santé de l’organisation française. «Personne sur le territoire n’a une organisation comme la nôtre», se félicite Fernand Lopez, rencontré début avril à la MMA Factory, du côté de Rungis. Là-bas, il accueille et cornaque des dizaines combattants de tous horizons, ainsi qu’un certain Ciryl Gane. Battu fin janvier par Francis Ngannou pour la ceinture des lourds en UFC, le Français reste la locomotive du MMA français et apporte une précieuse contribution, aussi bien médiatique que financière, à Ares.

Et les nouveaux locataires de la MMA Factory espèrent bien lui emboîter le pas vers l’autrement plus prestigieuse ligue nord-américaine. Comme l’Argentin Laureano Staropoli (9 victoires, 5 défaites en carrière), relégué de l’UFC. Pour mieux y retourner ? «Fernand m’a fait comprendre que combattre à Ares était une bonne option pour revenir ensuite à l’UFC, confie l’intéressé, qui effectuera ses débuts dans la ligue ce samedi face au Britannique Carl Booth en carte principale (à partir de 21h). Je pense avoir besoin de trois combats à Ares pour revenir à l’UFC car il y a de très bons combattants à Ares.»

La «Fight Card» d’Ares 5, avec le Français Damien Lapilus (poids coqs) en tête d’affiche. Ares

Chasser sur les terres du Bellator

«Beaucoup de combattants sont sortis d’Ares pour aller à l’UFC, on commence à avoir une bonne réputation», se félicite l’entraîneur à succès. «Ares, c’est le mini UFC, tout y est bien organisé comme aux Etats-Unis, je pense que la ligue a un grand avenir», prophétise Shakbulat Abuev (2 victoires-1 défaite), battu à Ares 3, où il a défendu les couleurs de la Tchétchénie. Avant de les porter un jour en Amérique, «dans deux ou trois ans», voire en France, où Dana White, le charismatique patron de l’UFC, répète son envie d’organiser un évènement.

Certains athlètes ont même refusé l’UFC en disant qu’ils étaient bien payés à Ares

Fernand Lopez, président d’Ares

Eldorado un temps rêvé, l’UFC ne reste toutefois pas une fin en soi. Pas même financièrement. «Les athlètes Ares sont satisfaits des conditions financières, certains ont même refusé l’UFC en disant qu’ils sont bien payés», assure Fernand Lopez, qui reste discret sur les bourses allouées à ses combattants. En revanche, il souhaite «salarier la moitié de (ses) combattants d’ici la fin de l’année, pour qu’ils puissent avoir des retraites». Plus de 70 garnissent aujourd’hui les rangs de cette jeune organisation. Encore loin des surpuissants UFC et Bellator, l’autre ligue nord-américaine, qui confisque à ce jour le rôle d’antichambre de l’UFC.

«On reste en dessous du Bellator, ils sont là depuis très longtemps et ont la machine Crumpe pour veiller sur eux, convient Fernand Lopez. Mais on aspire à aller très au-dessus, on n’est déjà pas loin en termes de qualité.» Preuve que le savoir-faire ne se limite pas à un côté de l’Atlantique.

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