où va s’arrêter Toulon ?


Le RCT, qui surfe sur une dynamique exceptionnelle depuis trois mois, s’avance comme le grand favori de la finale contre Lyon, ce vendredi soir à Marseille.

La dynamique est exceptionnelle. Dans les tréfonds du classement du Top 14 fin décembre, le Rugby Club Toulonnais n’arrête plus de gagner depuis trois mois. Neuf victoires lors de ses dix derniers matches (seule défaite à Biarritz, en Challenge Cup, pour une rencontre sans enjeu, NDLR). Pour une qualification pour la phase finale du championnat à portée d’un dernier exploit (s’imposer sur la pelouse synthétique du Racing 92 lors de la 26e et dernière journée) et une place en finale de Challenge Cup.

Les Lyonnais, leurs adversaires ce vendredi soir (21h) au Stade Vélodrome, sont prévenus. Face à eux des joueurs qui ne doutent plus de rien, qui croient à nouveau en leur étoile, revigorés par la nomination de leur nouveau manager, l’ex-Clermontois Franck Azéma, appelé à leur chevet après la mise à l’écart de Patrice Collazo. «On a commencé nos phases finales en 512ème de finale car on a les a commencées depuis plus de deux mois désormais», s’amuse l’ouvreur Anthony Belleau, malheureusement pour lui pas retenu pour cette finale au profit de Louis Carbonel.

Même son de cloche du côté du champion du monde sud-africain Eben Etzebeth. «Les dix-douze dernières semaines ont été comme des finales à chaque fois. Tous les week-ends, si on ne gagnait pas, on savait qu’on pouvait faire une croix sur le top six du Top 14. Donc on ne va rien changer», a prévenu le deuxième-ligne.

« Je ne sens pas la peur de perdre dans mon groupe. Tout le monde a une énergie positive et ça se transmet. »

Franck Azéma

Où va s’arrêter Toulon ? En finale de Challenge Cup ? Franck Azéma n’est pas de cet avis. «Ça fait trois mois que l’on est sous le même régime et qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Mais je ne sens pas la peur de perdre dans mon groupe. Tout le monde a une énergie positive et ça se transmet. Les garçons qui entrent dans le groupe apportent leur énergie et les garçons qui jouent peu apportent énormément dans la vie de tous les jours. Il y a une bonne alchimie.»

Et d’ajouter, jeudi, en conférence de presse de veille de finale : «On ne se pose pas de question. On va rester sur ce qu’on sait faire. On a de l’insouciance mais aussi des convictions, de l’engagement. On garde la même passion et la même désinvolture car on a confiance en ce qu’on produit. On ne va rien changer, on va rester nous-mêmes, a assuré le gourou du RCT. On veut continuer notre aventure, profiter pleinement de tout ça. Ce n’est rien d’autre que ça…» Arrivé en cours de saison dans le staff comme consultant et responsable des skills, Frédéric Michalak prolonge : «je n’ai jamais vu un groupe avec une telle force mentale !»

Revenu de loin, et désormais à deux matches, deux victoires, de réussir l’impossible, le RCT est l’épouvantail de cette fin de saison. Un groupe soudé et en mission, la jauge de confiance remplie à ras bord et le jeu enfin au point. Ajoutons à cela un ouvreur et buteur retrouvé, Louis Carbonel, libéré par le départ de Collazo qui l’avait dans le collimateur, et une infirmerie aux lits désormais dispo, après les retours de Cheslin Kolbe, Sergio Parisse, Eben Etzebeth ou encore du capitaine Charles Ollivon, catalyseur du renouveau varois. «Il y a beaucoup d’excitation, confie le troisième-ligne du XV de France. Il ne faut rien changer : qu’on garde l’enthousiasme des jeunes, l’assurance des anciens. C’est qui fait notre vestiaire, c’est ce qui nous compose.»

Dernier élément qui semble jouer en faveur du club de la Rade, le lieu de la finale. Si environ 5.000 supporters lyonnais sont attendus, ils seront quasiment 40.000 Toulonnais, venus en voisins (60 kilomètres) pour transformer le stade Vélodrome de Marseille en chaudron. Le LOU devra avoir des très grandes dents pour arrêter le RCT…

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