coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial au Parc des Princes


Au-delà du résultat, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre envoyé spécial au Parc des Princes mardi soir, pour Brésil-Tunisie (5-1).

COUPS DE CŒUR

Le Brésil, c’est carré

Et si les Brésiliens repartaient de Doha avec une sixième étoile sur le maillot cet hiver ? Cette hypothèse n’a en tout cas rien de farfelu. Les joueurs de Tite sont prêts pour la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre), bardés d’un potentiel offensif impressionnant autour du «magicien» Neymar, dixit Thiago Silva. Les Tunisiens ont payé pour voir, eux qui ont encaissé quatre buts en première période, cinq au total (succès brésilien 5-1). Le Brésil, c’est aussi une équipe solide, qui concède peu d’occasions et qui défend ensemble. Gros collectif, une machine parée pour le tournoi mondial. Impressionnant.

Grosse et belle ambiance au Parc

Ambiance de fête aux abords du Parc des Princes, avec les supporters des deux camps qui convergeaient dans la joie et la bonne humeur vers l’habituel antre du PSG avant le match. Il n’était pas rare de voir de petits groupes composés de porteurs de maillots rouge et jaune chantant ensemble. Lesquels maillots rouges étaient toutefois bien plus présents. Les supporters tunisiens représentaient en effet le gros des troupes et ils continuaient de mettre une atmosphère chaude, bouillante, très agréable dans l’enceinte parisienne. Évidemment, les buts rapides de la Seleçao ont tempéré leurs ardeurs mais les fans des Aigles de Carthage ont retrouvé de la voix à mesure que leurs joueurs fétiches retrouvaient des couleurs en seconde période. Grosse ambiance au Parc. Oui, mais…

Le cœur des Aigles de Carthage

À l’image du tandem Ellyes Skhiri/Aissa Laidouni, la Tunisie n’a pas baissé la tête après le repos, malgré l’expulsion de Dylan Bronn (42e) et alors que le Brésil menait déjà 4-1 à la pause. On a en effet retrouvé les valeurs de ces Tunisiens joueurs, qui n’ont pas hésité à aller de l’avant et à bousculer des Brésiliens sénateurs. Lesquels Brésiliens n’ont pas souvent été mis à mal sur le plan défensif sur leurs dernières sorties. Évidemment, il en aurait fallu plus pour voir ces Tunisiens au cœur gros comme ça renverser la donne, même avec un Parc tout acquis à leur cause. D’ailleurs, la Seleçao a encore alourdi le score en seconde période, grâce à l’entrant Pedro. Mais Didier Deschamps, qui était dans les tribunes, n’a sans doute pas manqué une miette des belles choses montrées par la Tunisie.

COUPS DE GRIFFE

La fête gâchée

Si l’ambiance était chaude, elle a aussi débordé. Il y a eu ces lasers dans les yeux des Brésiliens, tout le match, et ce malgré les multiples rappels à l’ordre de Michel Montana, le speaker du Parc des Princes. Il y a eu ces tentatives d’intrusion dans l’aire de jeu de quelques excités en deuxième période, au pied de la tribune présidentielle. Il y a aussi eu quelques explications musclées entre les forces de l’ordre et des individus qui ont tenté d’entrer dans le stade à la mi-temps. Il y a eu l’hymne brésilien sifflé, ce qui a rempli le Parisien Marquinhos de dépit. Enfin, il y a eu ces projectiles lancés depuis les tribunes, lors des corners brésiliens mais aussi après les buts de la Seleçao, avec notamment cette banane qui a atterri devant Richarlison. Raciste, pas raciste ? «Ce n’est pas le foot», a déploré Thiago Silva, ayant fait son choix et estimant que ces images devraient appartenir «au passé». «Je suis triste», a-t-il ajouté. Il n’est pas le seul…

Electrique aussi sur le terrain

Ce match amical n’avait d’amical que le nom. Le ton est monté à plusieurs reprises, avec des attroupements qui auraient pu dégénérer. L’arbitrage de Ruddy Buquet n’a pas franchement aidé à calmer les esprits, il faut bien l’avouer… Le rouge sorti à Dylan Bronn (42e) aurait par exemple pu ne valoir qu’un jaune orangé. Les Tunisiens ont eu du mal à contenir leurs nerfs et Neymar s’est amusé à les titiller. Bref, la fête a été en partie gâchée dans les tribunes par une poignée d’intellectuels, et aussi par l’animosité sur le pré.

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