Novak Djokovic lance le sprint final de sa drôle de saison à Tel Aviv


Novak Djokovic JACK GUEZ / AFP

Joueur intermittent en 2022, en raison de sa non-vaccination au Covid-19, le Serbe espère terminer en boulet de canon sa saison hachée.

Le néoretraité Roger Federer en a été bluffé. « Depuis la ligne de fond, c’est incroyable. Un tel contrôle, c’est super de voir ça après tant de mois », a glissé le Suisse à l’oreille de son coéquipier lors de la Laver Cup à Londres la semaine dernière. Novak Djokovic vient alors de réaliser un premier set exceptionnel face à Frances Tiafoe. En raison de son statut de non-vacciné au Covid-19, le Serbe, interdit de voyager Outre Atlantique, n’avait plus joué deux mois et demi, depuis son sacre à Wimbledon contre Nick Kyrgios le 10 juillet. Cela ne l’a pas empêché de coller un 6–1 en 23 minutes, avec aucun point perdu sur sa mise en jeu, 9 coups gagnants pour une petite faute directe. Le «Djoker» a fait fort face à l’Américain dominé (6-1, 6-3). Vainqueur dans la foulée de son double avec Matteo Berrettini contre la paire Sock-De Minaur (7–5, 6–2), le Serbe avait confirmé que le patron c’était toujours lui. Mais la suite a été moins brillante.

Battu le lendemain par Felix Auger‐Aliassime (6-3, 7-6), il a été manipulé pour son poignet et a grimacé à plusieurs reprises en se tenant le bras. « Je ne suis pas inquiet pour mon niveau, mais je le suis pour mon poignet, a-t-il ensuite confirmé en conférence de presse. Je ne pouvais pas servir aussi vite ou aussi précisément que je le voudrais. Peut-être ne pas jouer des matchs pendant près de trois mois, et puis les conditions ici sont telles que les balles sont vraiment grosses et lentes. Vous devez toujours générer beaucoup d’action et de vitesse avec le poignet, ce qui pourrait être la raison pour laquelle j’ai ressenti une douleur au poignet droit. Je vais essayer de m’en occuper avec mon kiné, pour être prêt pour mon premier match à Tel‐Aviv. »

Et visiblement, il l’est. En Israël, l’homme aux 21 titres du Grand Chelem s’est entraîné normalement, et sans bandage, à en croire les images circulant sur les réseaux sociaux. Il entre en lice ce mercredi en double avec le joueur local Jonathan Erlich (45 ans), mais les choses sérieuses commenceront jeudi en simple Thiago Monteiro ou Pablo Andujar. Il a prévu d’enchaîner deux tournois modestes ATP 250 : à Tel‐Aviv puis à Nur Sultan, avant de défendre son titre au Rolex Paris Masters, à la fin du mois d’octobre. Objectif pour l’ancien numéro un mondial : valider sa participation au Masters de fin d’année qui regroupe les huit premiers du classement ATP.

Actuellement 7e, Nole a en revanche quasiment aucune chance de terminer numéro un mondial pour la huitième fois de sa carrière et la troisième consécutive. Il compte ainsi 3170 points de retard sur Carlos Alcaraz le nouveau roi depuis l’US Open. Et en tant que tenant du titre à Paris-Bercy et demi-finaliste du Masters de Turin, Djokovic a pas moins de 1600 points à défendre d’ici la fin de saison. L’insatiable peut plus raisonnablement viser le top 5 à l’issue d’une saison qui restera très particulière pour lui. En raison de son refus obstiné de ne pas passer par la case piqûre, le Serbe, a manqué deux des tournois du Grand Chelem cette saison (Open d’Australie et US Open), la tournée américaine de l’été et les Masters 1000 américains de mars. Une certitude : s’il n’est pas gêné par son poignet il peut (presque) tout rafler en cette fin de saison. Et à 35 ans, il ne compte pas encore ranger les raquettes comme Federer (41 ans). « Je ne me sens pas encore si vieux pour clore ma carrière. Je sens encore que mon corps me répond bien, qu’il m’écoute bien. J’ajuste mon planning, Et je n’ai pas ma fin de carrière comme horizon pour le moment. ».

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