«Une histoire de montagnes russes», retient Iga Swiatek


Au terme d’une folle course-poursuite avec la Tchèque Muchova, la Polonaise a rejoint Arantxa Sanchez, Monica Seles et Serena Williams avec trois titres à Paris. À seulement 22 ans.

Une double faute de Karolina Muchova a libéré une profonde vague d’émotion. De part et d’autre du filet. Victorieuse 6-2, 5-7, 6-4, Iga Swiatek décrochait un 3e titre à Roland-Garros, un 4e sacre en Grand Chelem (après Roland-Garros 2020 et 2022 et l’US open 2022). Ensuite la n°1 mondiale, a partagé longuement avec ses proches, fait des sauts de cabri sur le court, fait tomber le couvercle de la coupe, avant de se présenter avec le regard pétillant d’une championne épanouie en conférence de presse. Extraits.

La finale

«Une histoire de montagnes russes. J’ai des émotions diverses qui me traversent. Ce match a été très intense, beaucoup de bas, beaucoup de hauts. Je suis contente parce que je suis restée solide dans les derniers jeux, j’ai terminé le match. Karolina a très bien joué aussi. C’était un gros défi pour moi. Je suis contente, fière de moi-même, j’ai réussi.»

A 3-4 dans le 3e set

«Après tellement de hauts et de bas, j’ai arrêté de penser au score et je voulais utiliser plus mes intuitions, parce que je savais que je pouvais un peu mieux jouer si j’étais plus à l’aise, moins tendue, et cela m’a aidée dans le troisième set. Franchement, ce match était tellement long, avec tellement de hauts et de bas que je ne sais plus trop. Je l’analyserai plus tard, je vais le regarder et je comprendrais un peu mieux ce qu’il s’est passé.»

Karolina Muchova

«J’ai vu tous les matchs de Karolina lorsqu’elle revenait après des scores comme ceux-là. Avant la balle de match, je me suis dit : ”Non, cela ne va pas arriver maintenant”. Je jouais, je jouais et je donnais tout ce que je pouvais. Je suis surprise que ce soit arrivé, parce qu’elle a fait tellement de retours. Tout d’un coup, je me suis sentie très fatiguée, fatiguée des trois semaines. Peut-être que mes matchs du point de vue physique n’étaient pas épuisants, mais c’est difficile de rester concentré pendant quasiment trois semaines, puis il y a aussi toute la saison parce que depuis Stuttgart, je ne suis pas allée à la maison. J’ai fini toute la saison sur terre battue ; j’ai survécu d’une certaine façon et cela m’a redonné peut-être de la force grâce à cela.»

Le titre après des semaines de doute

«L’année dernière, par exemple, c’était une confirmation pour moi que la première fois, ce n’était pas de la chance, du hasard. Celui-ci, par contre, a été plus dur, les blessures, la pression et puis aussi faire un retour en tant que championne défend son titre. J’avais besoin de gérer tout ceci. Je suis extrêmement contente, parce que j’ai réussi à gérer tout ça, parce que ces trois semaines n’ont pas été simples et les efforts de mon équipe m’ont aidée.»

Sa position sur la guerre en Ukraine

«La seule chose que je peux dire, c’est me répéter, répéter mon point de vue concernant la communauté des joueuses de tennis : le monde du tennis doit être uni. Nous devons faire tout ce que nous pouvons concernant l’agression russe pour qu’elle s’arrête. Je soutiens tous les Ukrainiens. Je sais que la situation n’est pas facile. Par exemple, si j’étais à leur place, je ne sais pas si je pourrais même jouer au tennis. Je les respecte pleinement. Je veux me concentrer sur ce que je dois faire pour eux, ce qui est bon pour eux, et c’est à peu près tout ce que je peux dire à ce sujet.»

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