Les réserves naturelles protégées ne suffisent pas à elles seules à inverser la perte de biodiversité

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Les zones naturelles protégées sont considérées comme fondamentales pour maintenir la biodiversité et lutter contre sa perte. Mais dans quelle mesure les aires protégées établies fonctionnent-elles efficacement et préviennent-elles les tendances négatives ? Des recherches menées à l’Université d’Helsinki montrent des effets mitigés des zones protégées sur diverses espèces.

La biodiversité diminue à un rythme rapide partout dans le monde. Comme remède clé, nous protégeons des zones à travers le monde, en espérant que cela suffira à sauver ce qui reste. Même si les aires protégées ont sans aucun doute contribué à ralentir la perte globale de biodiversité, on ne sait pas exactement dans quelle mesure elles fonctionnent simultanément avec plusieurs espèces. Pour explorer cela, des chercheurs de l’Université d’Helsinki ont examiné les changements dans la présence de centaines d’espèces à l’intérieur et à l’extérieur des zones protégées.

Les chercheurs ont constaté des effets mitigés, soulignant que les zones protégées ne répondent pas pleinement aux attentes qui leur sont assignées. Plutôt que d’inverser la tendance à la perte de biodiversité, les zones protégées actuelles contribueront, au mieux, à ralentir le taux de déclin des espèces. Ce qu’ils offrent donc actuellement, c’est plus de temps pour agir sur les causes profondes de la perte de biodiversité.

« Nos résultats montrent que seule une petite proportion d’espèces bénéficie explicitement de la protection, mais cela varie selon les groupes. Les oiseaux présentent la réponse positive la plus élevée à la protection, une espèce sur 5, et les plantes montrent que les espèces vivant au chaud en bénéficient davantage. Les zones protégées sont principalement aider en ralentissant le déclin des occurrences d’espèces », explique la professeure agrégée Marjo Saastamoinen, auteure principale de l’étude.

« Ce qui est important, c’est que des zones protégées plus grandes et des durées de protection plus longues ont renforcé les effets positifs. Les bénéfices ont été accrus pour beaucoup plus d’espèces, ajoutant ainsi la preuve des véritables effets de la protection. »

Le déclin des espèces est loin d’être stoppé par la protection d’une zone

Pour évaluer l’efficacité des zones protégées, l’approche idéale consiste à comparer l’état des espèces au sein des réserves naturelles à celui des zones similaires mais non protégées. Même si cette approche peut paraître évidente, elle est rarement appliquée. Aujourd’hui, des chercheurs du Centre de recherche sur le changement écologique de l’Université d’Helsinki ont mis en œuvre cette approche sur des centaines d’espèces sur quatre décennies. Ils ont trouvé des résultats mitigés, de nombreuses espèces ayant des tendances similaires dans les sites protégés et non protégés. Il est important de noter que le déclin des espèces est loin d’être stoppé par la protection d’une zone. Au contraire, le rythme du déclin des espèces est ralenti par la protection – mais rarement stoppé ou inversé en tendances positives.

Utiliser les données à long terme du trésor finlandais

Les Finlandais ont une passion particulière pour compter tous les types de créatures naturelles année après année. Cela a permis aux chercheurs de comparer les tendances de la présence d’oiseaux, de mammifères, de plantes et de phytoplancton lacustre entre des sites protégés et non protégés sur quatre décennies.

Parmi 638 espèces, ils ont trouvé :

  • une espèce d’oiseau sur cinq,
  • une espèce de mammifère sur huit et
  • une espèce végétale ou phytoplanctonique sur vingt

bénéficier d’une protection.

« Nos résultats ne doivent pas nous décourager de créer des zones protégées », déclare Andrea Santangeli, auteur principal de l’étude. « Bien au contraire, ils montrent que les zones protégées nous feront gagner du temps pour contrer la perte rapide d’espèces. En protégeant une zone, nous ralentirons la perte locale de nombreuses espèces – mais, en même temps, nous ne pouvons pas arrêter la perte d’espèces en il suffit de mettre de côté quelques petits lopins de terre ici et là et d’espérer que des miracles se produisent. »

Recommandations pour mieux protéger les espèces

Pour améliorer l’efficacité des zones protégées, le Dr Santangeli formule une recommandation claire : « Ce que nous devons faire, c’est rendre le paysage global plus adapté à l’espèce. Les zones protégées peuvent servir de canots de sauvetage, mais à long terme, ces canots de sauvetage il faudra toujours un site d’atterrissage sûr. »

Ce que les deux chercheurs soulignent, c’est que la protection actuelle par zone ne suffira pas à constituer une solution miracle pour lutter contre la perte d’espèces. La clé est de mieux gérer les aires protégées actuelles et d’accroître leur connectivité les unes avec les autres, tout en faisant de la partie non protégée du monde un meilleur endroit pour davantage d’espèces. C’est là que les passagers du canot de sauvetage trouveront un abri durable.

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