le confinement et le télétravail peuvent-ils entraîner une saturation du trafic sur internet ?

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Les professionnels des réseaux télécoms ne s’inquiètent pas outre mesure quant à la capacité d’internet de supporter cette hausse des usages

Faudra-t-il bientôt rationner sa consommation numérique ? Avec les enfants privés d’école et les adultes appelés à télétravailler pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, les opérateurs de télécommunications s’attendent à une montée en charge de leurs infrastructures, et appellent, pour éviter toute saturation, à une “responsabilité numérique” et des usages choisis.

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Habitués à absorber des pics de consommation, comme lors des grands événements sportifs, des fêtes de fin d’année, ou même de la sortie d’une nouvelle série à succès, les opérateurs attendent pour les jours, semaines ou mois à venir une “séquence exceptionnelle”, marquée par une “hausse continue de la consommation”.

“Nous entrons dans une ère de discipline sociale qui doit s’accompagner de responsabilité numérique”, a déclaré le président de la Fédération française des télécoms (FFT) Arthur Dreyfuss.

En Espagne, “les réseaux connaissent une augmentation du trafic de près de 40%. L’utilisation des téléphones portables a augmenté d’environ 50% pour la voix et de 25% pour les données”, a détaillé l’opérateur Telefonica. “Le trafic provenant d’outils de messagerie instantanée a été multiplié par cinq et celui lié aux outils de travail à distance de quatre”, a-t-il ajouté, préconisant de “ne télécharger que les documents vraiment nécessaires” ou même d’attendre les “heures creuses” de la nuit pour le faire.

Pourtant, les professionnels des réseaux télécoms ne s’inquiètent pas outre mesure quant à la capacité d’internet de supporter cette hausse des usages. “On n’a pas d’inquiétude à court terme” sur une saturation des réseaux, explique Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Telecom. “On reste extrêmement attentif, et s’il y a besoin d’intervenir, on est en lien avec les pouvoirs publics”.

Quelles sont les options disponibles pour les opérateurs ? Les usages les plus consommateurs sont incontestablement les jeux et les vidéos en streaming, que ce soit les chaînes de télévision fournies par l’opérateur (IPTV), ou les services accessibles via le réseau (dits OTT), comme Netflix ou myCanal.

Pour un opérateur, il n’est pas question dans un premier temps de brider tel ou tel service, ce qui serait une entorse à la neutralité d’internet – principe qui impose la libre circulation des données sur les réseaux – mais de réserver une certaine bande passante à un type d’usage, comme c’est de le cas pour l’IPTV (télévision par internet).

L’Arcep, gendarme des télécoms, explique ainsi qu’un bridage par les opérateurs ne pourrait arriver qu’en cas de “saturation exceptionnelle”, conformément à la réglementation européenne sur la neutralité du net qui permet de prendre certaines mesures pour “éviter une congestion imminente du réseau”.

Des gestes sont également possibles à la maison. Lorsqu’un foyer dispose de la fibre, il vaut mieux privilégier celle-ci au réseau mobile local qui peut être engorgé, explique Xavier Daspre, expert chez Akamai, spécialiste de la distribution de contenu en ligne. A l’inverse, la 4G peut être plus rapide qu’une connexion ADSL encombrée. Pour ne pas avoir à choisir entre réunion virtuelle et les loisirs numériques, l’Arcep prépare un guide pour optimiser sa box et séparer correctement ces deux usages.

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