le coup de semonce de Tadej Pogacar

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Sur le contre-la-montre, le vainqueur du Tour 2020 a réalisé une performance remarquable pour remporter cette 5e étape. Le maillot jaune, Van der Poel conserve sa place de leader après avoir terminé à 31 secondes du Slovène.

Envoyé spécial à Laval

Certes, il va garder sur ses frêles épaules le maillot blanc qui sied à son insolente jeunesse. Certes il a prêté un jour de plus, voire mieux, ce maillot jaune qu’il avait conquis d’un coup de folie en septembre dernier à la Planche des Belles Filles, à Mathieu Van Der Poel. Bien sûr le petit-fils de Raymond Poulidor a su repousser ses limites pour faire honneur, pour quelque temps encore, à cette fameuse toison d’or conquise de haute lutte au nom de son grand-père à Mûr-de-Bretagne.

Mais Tadej Pogacar n’a pas laissé planer de doutes sur ses intentions, sur ses ambitions même, alors que la Grande Boucle a quitté la Bretagne sous le crachin pour se porter au pas de charge vers la suite de sa saison 2021. En survolant ce contre-la-montre mayennais de 27,2 km tracé entre Changé et Laval, le Slovène a rappelé qu’il restait l’homme à battre dans cette édition. Pour qui en doutait… Et il l’a fait sourire aux lèvres, l’œil aussi prétendument naïf qu’un tableau du douanier Rousseau, natif de la ville d’arrivée du jour.

À plus de 50 km/h, sous une bruine intermittente qui n’a finalement pas eu trop d’incidence sur la course, le plus jeune vainqueur de l’épreuve depuis 1904 a déjà forcé la plupart de ses rivaux à ne le menacer qu’en distanciel. Et on ne peut pas dire que le leader de la formation UAE Team Emirates ait avancé masqué. Il a même pris le risque, calculé, de se dévoiler dans le premier grand test de cette 107e édition avant les Alpes qui arrivent dès ce week-end.

Ces derniers temps, confiait-il à l’arrivée, je ne marchais pas très bien contre la montre parce que je partais beaucoup trop vite

Tadej Pogacar

«Ces derniers temps, confiait-il à l’arrivée, je ne marchais pas très bien contre la montre parce que je partais beaucoup trop vite. Aujourd’hui, j’ai su me mettre dans la bonne cadence et garder le bon rythme jusqu’au bout.» S’il sait appliquer à l’ensemble de la course ce sens de la cadence, on voit mal qui pourrait garder le tempo dans les semaines à venir. Le bilan comptable, en tout cas, est sans appel. Après cinq jours de course, le Belge Wout Van Aert est à 22 secondes du sortant, Julian Alaphilippe, décevant 14e sur un parcours qui semblait taillé pour lui, conserve la quatrième place du classement général, mais accuse un retard de 40 secondes.

Uran, Carapaz ou Roglic
déjà à plus d’une minute

Rigoberto Uran, Richard Carapaz ou Primoz Roglic sont déjà à plus d’une minute, et même une minute 30 pour les deux derniers. Geraint Thomas, jamais dans l’allure sur ce parcours roulant – peut-être en raison de l’épaule luxée dans le carnage de l’étape 3 – flirte déjà avec les deux minutes de déficit. Il est difficile de savoir quelle est, dans cette déroute presque générale, la part du talent éclatant du vainqueur du jour et celle des plaies et des bosses accumulées depuis le départ de Brest.

Il faut en tout cas saluer l’entêtement de Mathieu Van Der Poel à s’accrocher au maillot le plus convoité de son sport, lui qui risque fort de ne pas aller au bout de ce Tour pour briguer d’autres trophées, olympiques ceux-là. Le prodige néerlandais a en tout cas découvert sur la selle ce fameux «effet maillot jaune» réservé aux happy few qui ont eu la chance de le porter. Pour huit secondes, il reste le leader du Tour de France. Et savoure…

«Je me suis surpris aujourd’hui, a-t-il reconnu. Il me faut remercier l’équipe parce qu’on a travaillé jusqu’à minuit pour obtenir la meilleure position sur la machine. J’ai passé une de mes meilleures journées sur un vélo. J’ai réussi à repousser mes limites et j’en suis fier.»

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