«Je n’étais pas au niveau pour une médaille olympique»

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Le double champion du monde de triathlon a dû se contenter de la 13e place d’une épreuve remportée par le Norvégien Blummenfelt. Loin de son ambition.

Les visages se suivent et se ressemblent, tordus par l’effort. Les corps sont trempés comme s’ils sortaient de l’épreuve de natation (1,5 km) mais ils viennent d’enchaîner le cyclisme (40 km) avant de conclure par la course à pied (10 km). Le filet d’air qui s’est invité sur Tokyo a fait un peu baisser la température mais n’a pas rendu l’atmosphère plus légère. Durant la fin de course éprouvante, les triathlètes se sont copieusement arrosés. Les Français ont craqué dans le dernier tiers d’une course qui a sacré le Norvégien Kristian Blummenfelt (devant le Britannique Alex Yee à 11” et le Néo-Zélandais Hayden Wilde à 20”). Les Français qui avaient des ambitions très élevées n’ont pas pu tenir le rôle attendu.

Très déçu, Vincent Luis, 13e à 1’20 (Dorian Coninx a terminé 17e à 1’44”, Léo Bergère prenant, lui, la 21e place à 2’16”) a mis du temps à digérer sa contre-performance avant de venir revivre cette drôle de journée qui a débuté par un faux départ, un bateau ayant gêné plusieurs concurrents : «C’était une course étrange. Un faux départ, je crois que c’est la première fois de ma carrière que j’en ai un. Je voyais un bateau à côté qui me faisait des signes, je pensais que c’était parce qu’on allait trop à droite et j’ai vu le bateau se mettre devant nous, je me suis dit ”il y a un problème”. Ce sont des choses qui ne devraient pas arriver aux Jeux. J’ai eu du mal à me remettre en action derrière… Le deuxième départ a été compliqué. Je pensais faire la différence plus tôt, il m’a fallu presque 600 m pour me retrouver devant. Il a fallu s’adapter aux conditions et aux situations, il y en a une dizaine qui l’ont fait mieux que moi.»

Les Jeux, il y a une date, il faut être prêt, je ne l’étais pas …

Vincent Luis

Et de poursuivre le triptyque dont il a rapidement perdu le fil : «Ce n’était la journée que j’attendais. Dès le début, j’ai senti que je n’étais pas terrible. Je n’étais pas au niveau qu’il fallait pour remporter une médaille olympique. C’était une course dense, dure du début à la fin. Ce n’était pas l’état de forme que j’espérais pour les Jeux. Les Jeux, il y a une date, il faut être prêt, je ne l’étais pas…»

Une déchirure à un mollet début juin a perturbé sa préparation, le privant de repères : «Ça a déraillé il y a quelques semaines… ça a remis en cause le nombre de courses au calendrier, ça coupe dans la confiance. Ce n’était pas l’idéal, on a fait au mieux. Sur une course comme aujourd’hui, il n’y avait pas de droit à l’erreur, un petit pour cent de moins ça se voit direct.»

Sans chercher d’excuses, le double champion du monde a avoué ne pas avoir été perturbé par les conditions qui inquiétaient les acteurs : «L’eau n’était pas très chaude par rapport à ce que l’on attendait, en vélo ça allait, on roule assez vite, il y a beaucoup de vent. Mais à pied, ça monte très vite, j’étais à 39.8°, ils ne me laisseront pas entrer au Village avec ça. Il me manquait de la fraîcheur. Il me manquait une vitesse. J’ai géré ma course en sachant que je n’étais pas en mesure de faire une médaille. Je l’ai senti dès le début de la course à pied, quand on descend du vélo on sent quand les jambes répondent et je savais que j’allais devoir gérer, que je n’allais pas pouvoir prendre des risques et animer la course. Les médaillés étaient les plus forts du jour.»

Moins abattu qu’à Rio (7e), Vincent Luis a vite pris rendez-vous: «Paris, c’est dans trois ans, cela va très vite. On aura peut-être un nouveau format qui me conviendra mieux que la courte distance. Il faut garder le cap.» Il reste aux triathlètes français, abattus, le relais mixte.

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