la douloureuse déchéance de l’épée française par équipes

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Champions olympiques en titre par équipes, les épéistes Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet ont été éliminés d’entrée par le Japon.

Même si le coup de tonnerre n’est pas aussi retentissant que la chute de Teddy Riner à quelques dizaines de kilomètres de là, l’équipe de France masculine d’épée, championne olympique à Rio 2016, a subi un terrible coup de massue ce vendredi. En effet, elle a été éliminée 45 à 44 dès les quarts de finale du tournoi olympique par le Japon, vendredi à Chiba. Une rencontre où elle faisait pourtant figure de grandissime favori et qui, sur le papier, ne devait être qu’une mise en bouche. Il n’y aura hélas donc pas eu d’effet Romain Cannone, champion olympique surprise en individuel, qui a dû se contenter d’une performance neutre contre les Japonais (15 touches marquées mais 15 touches prises aussi).

Bruyamment encouragés par une importante délégation nippone au Makuhari Messe Hall, les Japonais Masaru Yamada, Koki Kano et Satoru Uyama, qui avaient écarté un peu plus tôt les Américains (45-39), ont crânement cru en leurs chances jusqu’au bout, réussissant à égaliser à chaque fois que les Tricolores prenaient l’avantage. Avant le dernier duel, les Français menaient encore 38-36 mais Yannick Borel a subi un 9-6 fatal. Le Français, favori pour l’or en individuel, avait été éliminé d’entrée dimanche et en finit donc avec des Jeux cauchemardesques. «On va se remettre au travail avec beaucoup d’humilité», a-t-il expliqué, en allusion au rendez-vous des JO de Paris 2024, en ajoutant qu’il prenait «sa part de responsabilité» dans cette défaite.

Borel touché moralement

«J’étais alerte, je savais qu’il fallait que je fasse très attention au vu de mon résultat en individuel mais là j’avais mes coéquipiers, je n’étais pas seul. Mes moindres erreurs, je savais qu’ils allaient me les dire donc j’étais très à l’écoute», a également affirmé le champion du monde 2018. Borel, qui disputait ses troisièmes JO, a confié «s’en vouloir énormément» pour l’avance de deux touches au dernier relais qu’il n’a pas su conserver : «c’est douloureux de sortir de ces Jeux sans médaille. On se sent en dessous de ce qu’on attend de nous, on se sent en dessous de tout», a lâché le sociétaire du club de Levallois, visiblement très affecté mais lucide.

C’est une immense déception car on était venu chercher l’or donc la pilule est difficile à avaler.

Alexandre Bardenet

«On s’attendait à un match très accroché, c’est une nation forte de l’épée, c’est une de leurs armes de prédilection dans laquelle ils ont énormément progressé. Ils nous avaient déjà posé des problèmes lors de la qualification olympique», a expliqué de son côté Bardenet en zone mixte. «On n’a pas su capitaliser sur notre avance, ils ont su rester au contact. C’est un match qui se joue à rien, c’est la dure loi du sport, c’est une immense déception car on était venu chercher l’or donc la pilule est difficile à avaler». Cannone, médaillé d’or dimanche, a tenu pour sa part à rendre hommage à ses coéquipiers, «qui ont toujours été des mentors : ils m’ont appris la rigueur, la stratégie et ça reste une famille que je n’échangerais pour rien au monde». L’épée masculine, l’arme traditionnellement forte de l’escrime française, était sacrée par équipes à chaque édition depuis 2004 (l’épreuve par équipes n’était pas au programme à Londres en 2012).

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