«Bon Gamin» en patron, Saint-Denis en conquête, Fiorot pour l’Histoire

[ad_1]

La 2e édition de l’UFC se tiendra ce 2 mercredi à l’Accor Arena. Un événement.

Souad Soulimani est membre de L’Observatoire du Sport Business depuis 2016. Fondatrice de MediaSpoliS spécialisée dans l’éducation aux médias et la production de contenus dédiés au leadership féminin, elle est également présidente de Radio Déclic qui donne la parole aux habitants des quartiers populaires sur des sujets sociétaux majeurs.

Pendant longtemps les combattants tricolores ont dû s’expatrier pour pratiquer leur discipline et toucher du doigt le rêve de combattre à l’UFC, l’organisation mondiale de mixed martial arts la plus prestigieuse. Dans quelques jours, la donne aura changé pour cette 2ème édition avec l’événement ESPN Fight Night 140 qui opposera en Main Event, le français Ciryl Gane au Moldave Sergheï Spivac. L’Accord Arena sera « the place to be » ce 2 septembre pour les 15.000 spectateurs chanceux d’y assister et les millions de téléspectateurs qui s’apprêtent à suivre un jeune sport qui mêle performance et entertainment.

Pour espérer rencontrer les combattants tricolores de Mixed Martial Arts et les voir à l’œuvre, les journalistes français, et on était peu nombreux à l’époque, ont dû eux aussi s’expatrier pour tenter de comprendre, promouvoir et accompagner des athlètes tricolores prêts à défier le monde et à combattre partout avec un handicap majeur : ne pas pouvoir s’exprimer chez eux où la discipline a longtemps été décriée. De Londres à Birmingham, Las Vegas, Dublin, Cologne ou même Montréal, c’est avec passion et détermination que de Krystof Midoux à Cheick Kongo en passant par Jess Liaudin, Cyrille Diabaté ou encore les frères Schiavo, David Baron, Xavier Foupa Pokam, ils se sont entraînés dur et sans relâche. Une génération qui aura été l’actrice principale de ce qui se jouera en 2020 : autoriser et reconnaître la discipline comme un sport à part entière et ses pratiquants comme des athlètes de haut niveau.

Cheick Kongo face à Cro Cop à l’UFC 75 et le coach Cyrille Diabaté avec Gregory Babene DR

Depuis février 2020, ce qui semblait un rêve difficile à accomplir et après des générations de champions sacrifiés, est désormais réalité. Avec une communauté de fans estimés à près de 150 millions à travers le monde et des records d’audience battus pour chaque évènement UFC, la discipline ne s’arrête plus de progresser et de conquérir le monde avec une impulsion initiée et contrôlée par l’Ultimate Fighting Championship. En France, c’est sous l’égide de la Fédération Française de Boxe que la discipline se structure.

Alors que la Coupe du monde de rugby débarque en France en ce mois de septembre, que Paris accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques à l’été 2024, c’est L’Ultimate Fighting Championship qui se pose en patron dans la capitale en cette rentrée studieuse, sportive et historique. L’UFC revient en effet à l’Accor Arena avec Ciryl Gane, le «Bon Gamin» préféré des Frenchies, en tête d’affiche et Manon Fiorot en co-Main Event qui défiera Rose Namajunas. Au total, 9 Français dont 3 femmes seront sur la Fight Card. C’est un pari fou suivi depuis une décennie par l’UFC certes mais aussi par tous les combattants qui ont permis de promouvoir leur sport et de convaincre les frileux pour continuer à avancer, performer et exister.

Daniel Woirin et Benoit Saint-Denis à l’UFC DR

Entre freins institutionnels, enjeux politiques et espoirs business, le sport que le public aime avec des millions de spectateurs fidélisés, génère des chiffres historiques en pay-per-view. Le MMA a enfin réussi à trouver sa place dans le paysage sportif, médiatique et artistique français grâce à l’expérience et l’expertise de l’UFC. Car c’est bien la performance qui est suivie mais aussi le spectacle : ce qu’offrent les athlètes et ce que propose l’UFC à ses fans. Une vraie « expérience client » à l’américaine que nous avons parfois tendance à sous-estimer et qui fait que la France a été l’un des derniers pays au monde à autoriser l’organisation de ces évènements sur son sol alors que le public est bien présent et en demande. D’ailleurs, la billetterie de l’UFC en témoigne avec des préventes et un quasi « sold out » assuré en seulement quelques minutes.

Si le plus populaire des combattants français, le «Bon Gamin» retrouvera son public après le choc face à Jones, un autre Français est à suivre : Benoît Saint-Denis entraîné par Daniel Woirin le coach des stars de l’UFC, de Lyoto Machida à Anderson Silva, les grandes préparations n’ont aucun secret pour lui.

Manon Fiorot entre espoir et histoire

Après les athlètes « sacrifiés », les combattants « confirmés », au tour des féminines de prendre le pouvoir pour être à leur tour considérées comme des championnes à part entière. Une ouverture de l’organisation et de la compétition récente avec l’ancienne judoka devenue star mondiale Ronda Rousey qui en ambassadrice de 2012 à 2015 écrit l’histoire, fait naître des vocations et s’affiche comme l’athlète féminine la mieux payée selon le magazine Forbes avec pour l’année 2016 une fortune estimée cette année-là à 14 millions de dollars.

Ces chiffres sont importants, ils marquent la capacité de l’organisation à créer une offre sportive qui positionne l’athlète au cœur du dispositif médiatique avec une réelle image et un projet marketing qui s’inscrit dans la durée. Une carrière sportive est courte, il faut créer, valoriser et négocier son image pour être « marketable » et « bankable ».  Pour y parvenir, gagner ses combats et tout donner dans l’octogone.

Et on a aucun doute sur la capacité le 2 septembre prochain de la Niçoise Manon Fiorot (10 combats pour 9 victoires) à l’affiche à relever un de ses plus gros défis. D’abord sportif en faisant face à celle qui aura été championne de l’UFC chez les -52 kilos, Rose Namajunas et médiatique car avec elle, comme les combattantes Nora Cornolle et Zarah Fairn également à l’affiche, il s’agit de s’imposer dans l’octogone et aux yeux du monde dans un sport où les femmes ont toute leur place avec la volonté de faire naître des vocations et permettre que les clubs puissent accueillir les petites filles en plus grand nombre. Pour Manon, il y aura de l’émotion aussi à faire son entrée dans la salle mythique de l’Arena avec une pensée pour son papa parti trop tôt, lui qui lui aura donné l’envie, la détermination et la rage de vaincre.

Vous l’aurez compris, ce 2 septembre, elles et ils entreront dans l’octogone pour écrire l’Histoire du MMA Français mais également la leur. Pour que leur nom puisse exister et leur sport perdurer sans oublier d’où ils viennent et ceux qui, avant eux, ont ouvert la voie pour que ce nouvel Ultimate Fight Night soit un succès assuré et partagé.

[ad_2]

Loading

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*